Être "liké" sur Facebook serait une source de stress chez les adolescents

  19 Novembre 2015    Lu: 838
Être "liké" sur Facebook serait une source de stress chez les adolescents
Si afficher son soutien sur Facebook en aimant des publications serait plutôt bénéfique, le fait d`être "liké" génèrerait au contraire du stress chez les adolescents. Pourquoi?
STRESS. Facebook peut avoir un effet positif ou négatif sur les niveaux de stress des adolescents. C`est ce qui ressort d`une étude dirigée par Sonia Lupien, professeure au département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l`Université de Montréal. La chercheuse tente en effet d`évaluer les facteurs de stress pouvant mener les adolescents ou les jeunes adultes à la dépression. Et parmi ces facteurs, son équipe a étudié un potentiel "effet Facebook". Selon les observations réalisées sur 88 adolescents âgés de 12 à 17 ans et n`ayant jamais souffert de dépression, les chercheurs ont établi que le fait de voir l`une de ses publications "likée" sur le célèbre réseau social avait tendance à augmenter le niveau d`hormone du stress, la cortisol. À l`inverse, le fait de "liker" le post d`un contact conduisait plutôt à un abaissement de cette hormone.

Au-delà de 300 amis Facebook, le niveau de stress est plus élevé

Les jeunes participants ont été interrogés sur "leur fréquence d`utilisation de Facebook, leur nombre d`amis, les comportements d`autopromotion qu`ils adoptent et les comportements de soutien qu`ils manifestent à leurs amis" explique l`Université de Montréal dans un communiqué. Les chercheurs ont également mesuré les taux de cortisol sur chacun des participants à partir d`échantillons prélevés quatre fois par jour à raison de deux jours par semaine pendant trois semaines.

Ainsi, selon l`étude publiée dans la revue Psychoneuroendocrinology, le nombre d`amis sur Facebook pourrait bien être un indicateur du risque pour les adolescents de souffrir plus tard de dépression. En effet, certaines études ont déjà associé des taux élevés de cortisol à un risque accru de souffrir de dépression plus tard. "Chez les adolescents, ceux qui affichent un taux élevé d`hormones du stress ne deviennent pas dépressifs rapidement : cela peut survenir plus tard", précise Sonia Lupien. Les travaux menés ont ainsi permis de montrer qu`"au-delà de 300 amis Facebook, les adolescents affichaient un taux plus haut de cortisol. On peut alors imaginer que ceux qui ont 1.000 ou 2.000 amis sur Facebook peuvent être soumis à un stress encore plus grand", détaille la chercheuse.

Mais l`étude a aussi permis de montrer que le stress des adolescents diminuait lorsqu`ils adoptaient un comportement de soutien à l`endroit de leurs amis Facebook en "likant" ce qu`ils publient ou en publiant des messages de soutien.

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