Au total, ce vaccin sera injecté à 9.000 volontaires dans six États brésiliens, dans le cadre de la phase 3, la dernière avant l'homologation. Ces tests sont menés par l'Institut public de référence Butantan, qui doit en produire 120 millions de doses si les résultats s'avèrent concluants. «Nous pourrons avoir au Brésil le premier vaccin distribué massivement (...) Nous sommes en plein milieu de l'épidémie, avec beaucoup de cas, c'est le scénario idéal pour tester un vaccin», a rappelé ce lundi en conférence de presse Dimas Covas, directeur de l'Institut Butantan. Le Brésil est le deuxième pays le plus touché par le Covid-19, après les Etats-Unis, avec près de 80.000 décès et plus de 2 millions de personnes contaminées.
Les volontaires seront suivis par des médecins toutes les deux semaines et les premiers résultats sont attendus dans les trois mois. Quelque 20.000 doses du Coronavac sont arrivées par avion ce lundi matin à Sao Paulo et seront distribuées dans 12 centres de recherche, dans cet Etat, le plus peuplé du Brésil, mais aussi ceux de Rio de Janeiro, Minas Gerais, Rio Grande do Sul, Paraná, et la capitale Brasilia.
Un autre vaccin dont le développement est l'un des plus avancés au monde, est déjà en phase 3 de tests au Brésil depuis la fin juin, celui de l'Université d'Oxford et du laboratoire AstraZeneca. Comme pour le projet de Sinovac, un accord de transfert de technologie a été signé pour que le Brésil puisse le fabriquer localement. Ce vaccin britannique a présenté des résultats encourageants, générant «une forte réponse immunitaire», tout comme celui d'un autre projet chinois, du groupe CanSino Biologics, selon des éléments préliminaires publiés lundi par la revue médicale britannique The Lancet. Le Brésil est un terrain idoine pour les tests de vaccin car la pandémie y est encore en pleine expansion et le pays dispose d'un savoir-faire reconnu mondialement en termes d'immunisation. (AFP)
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