Afin d`étudier la migration dans l`Empire romain, les archéologues ont analysé les squelettes de 105 personnes enterrées dans les cimetières de Rome au début de notre ère, notamment aux Ier-IIIème siècles.
L`équilibre du strontium et de l`oxygène a permis d`analyser la formation de l`émail dentaire à Rome et ailleurs, et a révélé que 8 des 105 personnes dont les squelettes étaient examinées étaient originaires d`autres régions, notamment l`Afrique du Nord, les Alpes ou encore la chaîne des Apennins.
Selon l`analyse, ces squelettes étaient ceux d`hommes, dont certains très jeunes, ce qui laisse supposer qu`ils étaient venus à Rome contre leur gré, à la recherche de travail.
"On peut penser que les enfants et les adolescents étaient venus à Rome avec leur famille, probablement dans l`optique d`étudier, de trouver une place d`apprenti dans un atelier ou de se marier. Ils auraient aussi pu être des esclaves amenés des territoires contrôlés par l`Empire. Mais malheureusement, ni l`analyse des isotopes ni la nature de l`inhumation ne peuvent nous en apprendre davantage sur leur statut social", a déclaré l`archéologue à l`origine des recherches Kristina Killgrove.
Les isotopes du carbone sur les dents prouvent la consommation de glucides et ont révélé que le régime alimentaire des immigrés avait considérablement changé après leur arrivée à Rome. Ils s`étaient adaptés à la cuisine locale et consommaient désormais des légumes, de la viande et du poisson.
Selon les historiens, la Rome antique comptait près d`un million d`habitants. Seuls 5% d`entre eux s`y étaient installés de leur bon gré, et près de 40% étaient des esclaves. Néanmoins, ce ne sont que des suppositions scientifiques, faute de recensement de la population dans la Rome antique.
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