«La Chine a décidé de verser 30 millions de dollars (28 millions d'euros) supplémentaires en liquide à l'OMS», a déclaré jeudi Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. «Cela servira notamment à la prévention et au contrôle de l'épidémie de Covid-19 et à soutenir le développement des systèmes de santé dans les pays en développement», a-t-il souligné lors d'un point presse.
Cette annonce intervient alors que les États-Unis ont suspendu avec fracas la semaine dernière leur financement de l'institution internationale basée à Genève, dénonçant ses prises de position à ses yeux trop favorables à Pékin. Le président américain Donald Trump avait également dénoncé la «mauvaise gestion» de l'OMS face à la pandémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 180.000 morts à l'échelle mondiale depuis son apparition en Chine fin 2019.
Les États-Unis, premier bailleur de l'OMS
De nombreux experts alertent notamment sur une montée des contaminations en Afrique, où le nombre de lits disponibles dans les unités de soins intensifs ne dépasse pas 5 pour un million d'habitants - contre 4.000 en Europe.
«Soutenir l'OMS à un moment critique de la lutte mondiale contre l'épidémie, c'est défendre les idéaux et les principes du multilatéralisme et défendre le statut et l'autorité des Nations unies», a justifié le porte-parole Geng Shuang, qui a également souligné que la Chine avait déjà versé 20 millions de dollars (19 millions d'euros) à l'OMS. Un chiffre qui semble faire référence à un don effectué au mois de mars.
Après le désengagement américain, Pékin avait accusé les États-Unis de «miner la coopération internationale» contre le Covid-19 et exhorté Washington à «assumer sérieusement ses responsabilités et obligations.» Les États-Unis sont le premier bailleur de l'OMS, institution multilatérale créée en 1948 dont le fonctionnement et les missions sont tributaires des crédits accordés par ses États membres et les dons de bienfaiteurs privés.
AFP