Les supermarchés ont été dans l'incapacité de se réapprovisionner de manière suffisamment rapide et de longues files de clients se forment parfois avant l'ouverture des magasins. À peine achalandés, les rayons se vident à toute allure. Les consommateurs se ruent de la même manière sur le riz, les pâtes ainsi que sur les produits d'entretien et les solutions hydroalcooliques. La police a rapporté qu'un chauffeur de camion a été braqué lundi matin par trois hommes devant un supermarché de Mong Kok, un des quartiers historiques des triades (mafias locales).
«Un livreur a été menacé par trois hommes armés de couteaux qui ont volé des paquets de papier toilette pour un montant de plus de 1000 dollars hongkongais (119 euros)», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police. Des images vidéos de la chaîne Now TV montrent des enquêteurs de la police se tenant autour de plusieurs palettes de papier toilette devant un supermarché. L'une d'entre-elles n'est qu'à moitié remplie. Une hystérie collective s'est emparée des habitants de Hongkong depuis l'apparition du nouveau coronavirus en Chine continentale, réveillant le traumatisme lié au Sras (syndrome respiratoire aigu sévère). Cet autre coronavirus avait fait près de 300 morts dans le territoire semi-autonome en 2002 et 2003. Pékin avait alors tardé à donner l'alerte et depuis, la population de ce territoire de plus de 7 millions d'habitants, demeure méfiante à l'égard de la politique sanitaire du gouvernement local.
Cette épidémie intervient alors que l'exécutif, aligné sur Pékin, connait une taux de popularité historiquement bas après des mois de manifestations pro-démocratie. Les autorités ont fustigé les fausses rumeurs de pénurie et assuré que les approvisionnements en produits alimentaires et ménagers demeuraient constants. Cette ruée vers certains produits a elle-même alimenté ce manque de certaines produits, notamment dans une ville très densément peuplée où les commerces sont en général de petite superficie. (AFP)
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