Le ministère chinois de l'agriculture a annoncé avoir identifié un nouveau foyer dans un élevage situé à proximité de la ville de Shaoyang, dans la province du Hunan, qui jouxte celle de Hubei où est apparu le coronavirus. Plus de 4.500 poulets sont morts dans cet élevage et 17.828 volailles ont été abattues dans les fermes alentour pour éviter toute propagation.
Pour l'heure, aucun cas de transmission à l'Homme n'a été signalé. Mais la souche serait « hautement pathogène », selon le ministère. La grippe aviaire est à l'origine de 455 décès depuis 2003, principalement en Asie du Sud-Est. Le risque est cependant bien moindre qu'avec le coronavirus : la transmission à l'Homme s'effectue par des contacts étroits avec des volailles contaminées et les transmissions entre humains du virus sont extrêmement rares, note l'Institut Pasteur. Cette épidémie pourrait en revanche avoir un lourd impact sur les prix de l'alimentation, alors que la peste porcine a décimé plus de la moitié du cheptel chinois l'an dernier, faisant grimper les prix de 159 %. Les habitants s'étaient alors reportés sur la volaille. Que vont-ils bien pouvoir manger si l'épizootie de grippe aviaire s'étend encore ?
Futura Sciences