“Aux États-Unis, où la maladie est apparue pour la première fois, elle est devenue stigmatisée sous le nom de ‘peste’ gay, car elle affectait principalement les hommes homosexuels”, raconte l’article. “Mais à Edimbourg, les inquiétudes portaient sur la santé d’une catégorie de population différente – une nouvelle génération de toxicomanes (s’injectant de l’héroïne) par voie intraveineuse”.
Si, en Écosse, Glasgow comptait plus d’utilisateurs d’héroïne, c’est Édimbourg qui a été la plus durement affectée par l’épidémie de sida.
Dans la capitale, l’un des impacts de la guerre menée par la police contre la drogue a été la pénurie d’aiguilles hypodermiques utilisées notamment pour s’injecter de l’héroïne, obligeant les toxicomanes de la ville à se les partager. Ramsay Prior, un ancien accro et dealeur, témoigne : “À un moment donné, il n’y avait nulle part à Edimbourg une aiguille propre”. Les aiguilles usagées étaient dérobées dans les centres de santé, ajoute-t-il.
Le VIH s’est ensuite propagé à la population hétérosexuelle dans son ensemble par le biais de la prostitution.
“Une nouvelle maladie mortelle, de l’héroïne bon marché et les attitudes intransigeantes des autorités ont été les ingrédients d’un désastre pour la santé publique”, résume la chaîne britannique.
Courrier international