La peste pneumonique est la plus rare mais la plus virulente des formes de peste, avec une transmission possible d'une personne à l'autre via une simple toux. Son taux de mortalité peut être élevé mais un traitement aux antibiotiques est efficace s'il est administré dans les 24 heures. Les deux cas de peste ont été confirmés mardi par les médecins, a rapporté l'agence Chine nouvelle, précisant que les patients étaient originaires de Mongolie intérieure, une région du nord de la Chine.
Ils ont été hospitalisés dans un établissement du district de Chaoyang, dans l'est de la capitale chinoise qui compte plus de 20 millions d'habitants, selon l'agence de presse officielle. « Conformément aux règles sanitaires internationales, les autorités chinoises ont notifié ces deux cas à l'OMS et partagé les informations à leur sujet », a indiqué l'organisation internationale.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les autorités s'efforcent d'endiguer et de traiter les deux cas et ont accru leur surveillance. La transmission de la peste pulmonaire passe par des contacts étroits et ceux des deux malades sont en cours d'examen, a ajouté le médecin de l'OMS Fabio Scano, dans un courriel adressé à l'AFP.
Endiguer la panique sur les réseaux sociaux
Les autorités chinoises s'efforçaient de prévenir tout mouvement de panique en bloquant le mot-dièse « Pékin confirme le traitement de cas de peste » sur les réseaux sociaux. Mais les commentaires allaient bon train. « J'aimerais bien savoir comment ces deux-là sont arrivés à Pékin : en train, en avion ou en voiture ? » s'interrogeait un internaute sur le réseau Weibo. Un autre établissait un rapprochement avec les animaux du zodiaque chinois : « La grippe aviaire pendant l'année du Coq, la grippe porcine pour l'année du Cochon et l'an prochain, c'est l'année du Rat... la peste arrive ! »
Les cas de peste (Bacille de Yersin) sont rarement signalés en Chine mais en Mongolie voisine, deux personnes en sont mortes au printemps dernier après avoir consommé des rognons de marmotte crus, un mets qui peut véhiculer la bactérie Yersinia pestis, responsable de la peste.
En Chine même, une personne est décédée de la peste bubonique en 2014 dans la province du Gansu (nord-ouest). La victime avait découpé une marmotte morte, possiblement contaminée, pour nourrir son chien, selon les médias locaux. Des cas de peste pulmonaire mortels avaient été signalés au Tibet en 2009 et 2010.
Futura Sciences