Avec une économie principalement axée sur la vente et l’exportation de gaz et de pétrole, le Kazakhstan a pu durant de nombreuses années s’inscrire dans un cercle vertueux en s’appuyant sur un baril à plus de 100 dollars. Mais depuis que les cours de l’or noir ont chuté, aux alentours de 26 dollars le baril actuellement, ce pays du Caucase a bien du trouver de nouveaux leviers et relais de croissance.
Et il faut dire que le Kazakhstan n’a pas attendu la dernière minute pour tenter de redresser la barre puisque le pays est engagé depuis 2014 dans un vaste plan de modernisation et de diversification de son économie grâce au soutien financier et aux conseils de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). La BERD qui a d’ailleurs profité du Forum Economique Mondial de Davos pour saluer les progrès réalisés par le pays sur son économie et en termes de réformes structurelles visant à stimuler les investissements : « vous devez avoir une vision stratégique. Ces réformes ne sont pas des réformes en soi. Elles font partie d’une image plus large de diversification de l’économie, qui entraîne plus de croissance et des créations d’emplois et je pense que le Kazakhstan a eu cette grande vision » , selon Anna Gonzalez, la directrice du département Commerce et compétitivité auprès de la Banque mondiale.
Diversifier l’économie
Changer de modèle économique n’est pas une simple réaction à la chute du cours du pétrole au Kazakhstan mais une réelle volonté politique, la volonté de développer d’autres pans d’activités tels que le secteur privé, les petites entreprises et la concurrence. Une ouverture de l’économie vers un modèle plus libéral et concurrentiel, où l’entreprenariat est valorisé et soutenu, à l’instar des économies occidentales et européennes. Le ministre de l’économie kazakh est à ce propos très clair : « C’est très important pour nous tous – le développement du secteur privé, de la concurrence. Le soutien aux PME. Ce sont trois des principaux objectifs de la politique actuelle du gouvernement ».
Plus encore, le Kazakhstan entend bien lui aussi faire partie des nations bénéficiant de la Quatrième révolution industrielle, car comme l’explique le Premier Ministre Karim Massimov : « Nous arrivons à une nouvelle étape de développement. Le Kazakhstan n’en est pas encore là. Nous sommes encore dans le présent et pas dans l’avenir. La jeunesse du Kazakhstan, le système éducatif du Kazakhstan, la numérisation, tout ça, nous devrions l’atteindre dans les deux prochaines années – 2016 et 2017 – nous devrions trouver la bonne direction » . Et si le cap de 2017 est avancé par le chef du gouvernement, c’est en raison du fait que l’Exposition Universelle aura lieu à Astana la capitale du pays. Une excellente opportunité pour le pays de démontrer les progrès réalisés dans un court laps de temps afin d’attirer un nombre importants d’investisseurs.
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