Les cyber-gendarmes français ont réalisé une première mondiale

  31 Août 2019    Lu: 759
Les cyber-gendarmes français ont réalisé une première mondiale

Les cyber-gendarmes français ont réussi à nettoyer 850.000 ordinateurs infectés par le virus Retadup au nez et à la barbe des hackers. Cette opération est une première mondiale.

Les cyber-gendarmes français réussissent un gros coup

Certains pirates informatiques inoculent des virus dans de très nombreux ordinateurs. Ces ordinateurs zombies peuvent ensuite être commandés à distance afin de mener différentes opérations comme des attaques massives contre des sites web, miner de la crypto-monnaie, voler des données informatiques ou bien encore implémenter des ransomwares. Le tout sans que les utilisateurs d’ordinateurs infectés ne s’en rendent compte. C’est le cas du virus Retadup qui avait été installé sur un serveur français et avait contaminé 850.000 machines à travers le monde.

L’histoire a débuté après que le célèbre fabricant d’antivirus, Avast, ait signalé aux cyber-gendarmes français qu’un serveur basé sur le territoire semblait infecter des milliers d’ordinateurs à travers le monde avec le virus Retadup, notamment en Amérique centrale et en Amérique du sud. Le Centre de Lutte contre les criminalités numériques de la Gendarmerie a alors mené l’enquête et découvert le serveur en Ile de France. La localisation d’un tel serveur pirate dans l’hexagone n’est cependant pas une surprise car la France est l’un des pays leader en matière d’hébergement.

Grâce à une collaboration avec le FBI, les cyber-gendarmes français ont ensuite réussi à détecter la tour de contrôle des ordinateurs infectés par le virus. Ils ont alors réalisé une copie de ce serveur et ont ainsi pu rendre inactif le virus présent sur les ordinateurs zombies. La collaboration avec le FBI a été nécessaire non pas sur la partie technique mais juridique, car des jugements issus de cours fédérales aux États-Unis étaient nécessaires, afin de pouvoir bloquer et dériver le trafic vers le serveur du Centre de Lutte contre les criminalités numériques de la Gendarmerie.

Un système qui représentait une énorme puissance de feu

Nos confrères de France Inter ont interrogé Jean-Dominique Nollet, le chef du Centre de lutte contre la criminalité numérique. Il explique que les hackers disposaient d’une « puissance de feu énorme ». Le patron des cyber-gendarmes français ajoute que « cette flotte d’ordinateurs permettait de faire des attaques mondiales de très, très grande ampleur ». Même si la menace a disparu, les pirates, qui ont sans doute pu générer des millions d’euros, courent toujours. Le risque qu’un tel serveur soit à nouveau recréé est malheureusement particulièrement grand.

Presse Citron / Emmanuel Ghesquier


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