Des chercheurs de l’Université de Victoria et de l’Institut Hakai ont découvert combien de microplastiques en moyenne un homme absorbait par jour, indique une étude publiée mercredi 5 juin sur le site de l’Université de Victoria.
Kieran Cox, qui prépare un doctorat à l'Université de Victoria, et ses collègues ont examiné 26 études sur le sujet et analysé la quantité de microplastiques que poissons, mollusques, sucre, sel, alcool, eau et air comportaient. Or ces aliments et ces fluides représentent 15% de l’apport calorique des Américains.
En comparant la quantité des aliments consommés par des hommes d’âge, de sexe et de recommandations nutritionnelles différents, les experts ont constaté qu’un homme absorbait en moyenne 70.000 à 121.000 particules par an.
Ils expliquent que les microplastiques sont des particules plastiques de la taille d’un grain de blé, parfois même plus petites, qui pénètrent dans le corps grâce à l’absorption d’eau potable, de nourriture et d’air. Ces particules se désolidarisent des objets en plastique, comme des bouteilles, des emballages et des tissus synthétiques.
Par exemple, les personnes qui consomment de l’eau en bouteille avalent en moyenne 100.000 particules plastiques au cours d’une année, quand ceux qui boivent de l’eau du robinet en absorbent près de 5.000.
Cependant, les chercheurs ne peuvent pour l’instant pas affirmer que les microplastiques sont dangereux pour l’homme, mais beaucoup craignent que ces particules s’accumulent à l’intérieur du corps et s’y déplacent. En outre, ces microparticules peuvent créer des toxines dangereuses et engendrer des maladies.
Pourtant, les scientifiques affirment que quelques petits changements dans nos habitudes quotidiennes permettraient de réduire le niveau de microplastiques présents dans l’organisme humain.
En 2018, des chercheurs de l'Université de médecine de Vienne et de l'Agence australienne de l'environnement ont découvert la présence de microplastiques dans les excréments des habitants de nombreux pays. Ils ont présenté leurs conclusions lors de la 26e conférence annuelle de gastroentérologie de Vienne.
Avec Sputnik
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