Comment un escroc a réussi à voler 100 millions de dollars à Google et Facebook

  31 Mars 2019    Lu: 849
Comment un escroc a réussi à voler 100 millions de dollars à Google et Facebook

Le nom d'Evaldas Rimasauskas ne vous évoque certainement rien. Pourtant, ce quinquagénaire lituanien est parvenu à escroquer deux des plus grandes entreprises au monde pour un préjudice total dépassant les 100 millions de dollars (88 millions d'euros).

Mais le retour de bâton risque de lui coûter cher: l'homme encourt désormais une peine de 30 ans de prison aux Etats-Unis, en plus d'une amende de 50 millions de dollars.

Evaldas Rimasauskas n'a manifestement pas peur de s'attaquer aux (très) gros poissons. Et avec Google et Facebook, ce sont deux très gros morceaux des GAFA que le bonhomme a réussi à rouler dans la farine. Comment y est-il parvenu? En leur demandant de l'argent par e-mail. Comme quoi, même les mastodontes d'Internet peuvent tomber dans des vieux pièges sur la Toile.

Facebook et Google n'y ont vu que du feu
Enfin, soyons honnêtes, l'astuce frauduleuse utilisée par M. Rimasauskas et ses acolytes est un petit peu plus compliquée que cela. En réalité, ils ont envoyé de fausses factures aux deux géants de la tech. Des factures de toute évidence suffisamment crédibles pour n'y voir que du feu et persuader Alphabet, la maison-mère de Google, et Facebook de leur transférer plus de 100 millions de dollars entre 2013 et 2015, selon la justice américaine. Une somme astronomique répartie ensuite sur plusieurs comptes en banque un peu partout dans le monde.

D'après le dossier d'inculpation, Evaldas Rimasauskas a fondé en Lettonie une entreprise baptisée "Quanta", du même nom qu'un important partenaire taïwanais des deux géants californiens. L'arnaqueur s'est ensuite fait passer pour un employé de la société asiatique, avec laquelle Google et Facebook avaient l'habitude de conclure des contrats de plusieurs millions de dollars. Sauf que cette fois-ci, les sommes versées étaient directement placées sur des comptes en banque contrôlés par Evaldas Rimasauskas.

Pour rendre son arnaque plus crédible, il avait créé des faux bons d'achat, des faux contrats et des lettres qui semblaient avoir été signées par les dirigeants de la société taïwanaise.

"Comme Evaldas Rimasauskas l'a reconnu aujourd'hui, il a imaginé un stratagème flagrant visant à faire passer 100 millions de dollars aux entreprises américaines, puis a siphonné ces fonds vers des comptes bancaires dans le monde entier", déclarait ce mercredi Geoffrey Berman, procureur fédéral de Manhattan.

Le bras long de la justice
"Rimasauskas pensait pouvoir se cacher derrière un écran d'ordinateur à l'autre bout du monde tout en menait son stratagème frauduleux, mais comme il a pu s'en rendre compte, le bras de la justice américaine est long, et il encourt désormais une tout aussi longue peine de prison", a ajouté M. Berman

Evaldas Rimasauskas a été extradé de Lituanie vers les États-Unis en 2017. Il a accepté de payer une amende de 50 millions de dollars, selon des documents judiciaires. Après son plaidoyer de culpabilité la semaine dernière, il pourrait également être condamné à 30 ans de prison. Le jugement est attendu pour le mois de juillet.

Source: 7sur7.be


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