"Je recommanderai qu'une ordonnance d'exclusion limitée (...) soit imposée contre Apple", a affirmé la juge MaryJoan McNamara dans un document de la Commission du commerce international, basée à Washington, rendu public mardi.
Après cette annonce, le titre Qualcomm à Wall Street progressait nettement de 2,84% vers 19H20 GMT, tandis que celui d'Apple reculait de 1,11%.
Cette annonce intervient dans un contexte de bras de fer judiciaire et règlementaire intense entre les deux groupes technologiques américains dans le monde entier, qui s'affrontent depuis plusieurs années à coup de procédures judiciaires sur plusieurs continents.
Le fabricant de composants pour smartphones avait déjà remporté une victoire à la mi-mars devant un tribunal fédéral californien lorsqu'Apple a été condamné à lui verser 31 millions de dollars.
Cette décision concernait des violations de brevets pour des composants utilisés sur les iPhone 7, 8 et X.
Dans ce dossier, les technologies en question sont celles qui permettent à un smartphone de se connecter rapidement à internet dès qu'on l'allume ou encore qui permettent aux applications de traiter plus efficacement les données.
Plus généralement, Qualcomm accuse essentiellement la marque à la pomme d'utiliser ses technologies sans payer de licence. Apple, de son côté, estime que Qualcomm lui a réclamé des royalties injustifiées.
Fin 2018, Qualcomm avait obtenu d'un tribunal allemand une interdiction de vente sous condition de certains iPhone, suivant une décision similaire en Chine peu avant.
Qualcomm a longtemps été un fournisseur d'Apple en "puces modem", qui permettent au smartphone de se connecter aux réseaux de télécommunications.
Mais Apple a depuis cessé de s'approvisionner chez son ennemi, au profit du géant des semi-conducteurs, Intel.
AFP
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