Sheryl Sandberg, chef de projet à Facebook, a expliqué que les discours de haine n`avaient "pas leur place dans notre société", y compris sur Internet. Les règles du réseau social prévoient déjà l`interdiction de l`intimidation, du harcèlement et des propos menaçant. Mais dans les faits, leur censure est loin d`être optimale: la suppression des messages est parfois très lente, d`autres fois, Facebook estime qu`ils sont "conformes aux standards de la communauté" ou qu`ils "aident le débat". Certains pointent également du doigt la sous-traitance à bas coûts d`une partie de la modération dans les pays asiatiques, comme le révélait une enquête de Wired.
Identifier et arrêter les auteurs plus rapidement
L`entreprise américaine a affirmé vendredi 15 janvier qu`elle avait recruté un éditeur de la maison d`édition Bertelsmann pour repérer et supprimer les messages racistes publiés sur Facebook Allemagne. En novembre dernier, des magistrats de Hambourg ont lancé une enquête pour déterminer si la plateforme de Mark Zuckerberg luttait suffisamment et efficacement contre la propagation des discours de haine sur son réseau.
De nombreux politiciens allemands et des célébrités se sont également plaint de l`augmentation des commentaires xénophobes et anti-réfugiés sur Facebook, alors que le pays a accueilli au moins 1,1 million de migrants en 2015.
La chancelière Angela Merkel a elle-même exhorté Facebook à faire mieux. Le ministère de la Justice allemande a de son côté mis en place une "task force" (un groupe de travail) en collaboration avec Facebook, d`autres réseaux sociaux, et des fournisseurs d`accès Internet dans le but de mieux identifier les messages délictueux et arrêter leurs auteurs plus rapidement.
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