Ce rapport, le premier de ce genre jamais réalisé par l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), "présente des preuves toujours plus nombreuses que la biodiversité qui est à la base de nos systèmes d'alimentation, à tous les niveaux, est en baisse à travers le monde".
Des myriades d'organismes qui sont aussi à la base de la production agricole, comme certains insectes, voire micro-organismes, participent à cette biodiversité mais sont menacés. Tous les jours des espèces ou des plantes, qui ne pourront jamais êtres retrouvées, disparaissent, avertit ce rapport.
Or les productions agricoles qui manquent de diversité dans les cultures sont beaucoup plus vulnérables à des chocs comme des maladies ou des parasites que celles reposant sur davantage de biodiversité, assure la FAO.
Et de citer en exemple les conséquences dramatiques de la quasi disparition de la pomme de terre en Irlande au milieu du XIXème siècle, qui servait alors de nourriture de base aux paysans de l'île.
Depuis, les pratiques agricoles visant à favoriser la biodiversité ont certes progressé, mais il reste encore beaucoup à faire, selon la FAO, qui appelle les gouvernements à se saisir du problème.
L'organisation des Nations unies prend également plusieurs exemples pour illustrer l'importance de cette biodiversité des espèces et des cultures.
L'humanité cultive environ 6.000 plantes pour se nourrir mais, en réalité, seules 200 d'entre elles contribuent à remplir son assiette et neuf seulement représentent 66% de toutes les récoltes dans le monde.
L'organisation internationale souligne aussi que 75% des récoltes dans le monde dépendent de la pollinisation au moment où les colonies d'abeilles se font par exemple de plus en plus rares.
Géographiquement, c'est en Amérique latine et dans les Caraïbes que la biodiversité, très riche, est aussi la plus menacée, relève encore ce rapport.
AFP
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