L'Algérie souhaite inscrire ses 13 djeddars (pyramides) de Frenda au patrimoine mondial de l'Unesco afin de les protéger, a indiqué le ministère algérien de la Culture, relaye l'AFP. Le ministère a annoncé qu'un dossier sera déposé en 2020 auprès de l'organisation internationale, avance la même source.
Le dossier est en préparation depuis plus d'un an par le Centre national pour la recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH). Il doit être «déposé [à l'Unesco, ndlr] durant le premier trimestre de l'année 2020», a affirmé le ministère, soulignant que la procédure était complexe.
L'inscription de ces pyramides au patrimoine mondial de l'Unesco est une nécessité pour «préserver cet héritage, d'une valeur incommensurable et d'un héritage ancestral», a précisé Mustapha Dorbane, professeur à l'Institut d'archéologie de l'Université d'Alger 2.
Anciennes, pour certaines, de plus de 16 siècles, les djeddars de Frenda, 13 «pyramides» érigées sur deux collines voisines, dans le nord de l'Algérie, renferment de nombreux secrets pour les chercheurs.
Seules certitudes: ces 13 édifices de pierre à base carrée et à élévation pyramidale à degrés, uniques en Algérie et au Maghreb, étaient des monuments funéraires et ont été construits entre le 4e et le 7e siècle près de Tiaret (à 250 km au sud-ouest d'Alger), relate l'AFP.
Les 13 pyramides ont été construites sur trois siècles à une époque de profonds bouleversements dans le nord de l'Algérie, qui était alors la Numidie romaine: déclin de l'Empire romain d'Occident, invasions vandales puis byzantines et début de la conquête arabe.
Source: Sputnik