Les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de décès chez les femmes. Une forme atypique d’infarctus, appelée SCAD (dissection spontanée de l’artère coronaire), serait responsable de près d’un tiers des crises cardiaques chez les femmes de moins de 60 ans. Or, le diagnostic de cette maladie est compliqué et nécessite des techniques d’imagerie médicales sophistiquées.
Ce type de crise cardiaque touche des femmes jeunes ou d’âge moyen, apparemment en bonne santé, parfois même, pendant la grossesse. La déformation d’une artère réduit le débit de sang et peut conduire à un infarctus du myocarde. Les causes de la maladie sont mal connues. Et souvent les femmes qui souffrent de SCAD ne sont pas en surpoids et ne présentent pas de facteur de risque d’athérosclérose. D’où l’intérêt d’identifier des facteurs de risque génétique et de mieux comprendre les ressorts de cette affection.
Un allèle courant qui augmente le risque de maladie
Cette étude a été réalisée par une équipe internationale de chercheurs coordonnée par Nabila Bouatia-Naji, directrice de recherche à l’Inserm, et responsable de l’équipe « Approches génétiques pour comprendre la maladie artérielle ». Les scientifiques ont travaillé sur un facteur génétique situé sur le chromosome 6, qui augmente le risque de SCAD. Plus précisément, il s’agit d’un variant – l’allèle A - du gène PHACTR1 (Phosphatase and actin regulator 1). Cet allèle, courant dans la population générale, augmente de 70 % le risque de SCAD.
Ces résultats parus dans Journal of the American College of Cardiology peuvent aider à mieux comprendre les causes de l'infarctus féminin.
Source: Futura Sciences
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