Que des pays à la santé économique plus solide que l’Arménie demandent un effort supplémentaire à ses citoyens est une chose on ne peut plus compréhensible, mais comment envisager de taxer un peu plus encore un peuple déjà à la peine ? En tout cas, le vice ministre des finances d’Arménie n’y va pas par quatre chemins et prévoit même une très forte hausse : « les taux de la taxe d’accise de l’Arménie pour la vodka et des cigarettes sont inférieurs de quatre fois à ceux des autres pays de l’Union économique eurasienne, et donc nous proposons d’augmenter les taux de la taxe d’accise pour ces produits de 10% ». Une décision motivée selon lui par la nécessité de s’aligner sur les taux de taxe d’accise des pays de l’Union Economique Eurasienne donc. Idem pour le diesel, l’essence et le gaz liquide utilisé entre autre comme carburant, les taux seront alignés à ceux de la zone UEE car « ils sont restés inchangés en une décennie ».
Le commerce extérieur en panne
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, les Arméniens devront également faire avec un commerce extérieur largement déficitaire. Il a en effet lourdement chuté de -20% au cours des 9 derniers mois de 2015. Les exportations ont chuté de 0,9% en moyenne sur l’année tout comme les importations de -26% cette fois.
Un déficit commercial qui a un coût : 1,266 milliards de dollars en moins dans les caisses du pays pour une balance commerciale négative qui se situe à 902,4 millions de dollars.
Avec un commerce extérieur qui ne tourne plus et une consommation intérieure plus lourdement taxée, difficile de voir le bout du tunnel pour l’Arménie.
Tags: