"J'ai de graves et très vives inquiétudes au sujet de la fourniture par Huawei du réseau 5G en Grande-Bretagne. C'est quelque chose qu'il faudrait examiner de très près", a déclaré, à l'occasion d'une visite en Ukraine, le ministre, cité par le quotidien The Times.
Huawei, un des principaux fournisseurs mondiaux d'équipements et de services de technologies mobiles, est montré du doigt par des responsables occidentaux pour ses liens supposés avec les services de renseignement chinois. L'entreprise tout comme le gouvernement chinois démentent toutefois toute coopération à des fins d'espionnage.
"Nous devons reconnaître le fait (...) que l'État chinois agit parfois de manière malveillante", a souligné Gavin Williamson.
La participation de Huawei au déploiement de la 5G au Royaume-Uni avait été également mise en question début décembre par le chef du renseignement extérieur britannique (MI6), Alex Younger, et le groupe britannique de télécoms BT a récemment indiqué qu'il se défaisait d'équipements Huawei pour son réseau de téléphonie mobile.
L'entreprise chinoise a également dû faire face ces derniers mois au rejet de ses équipements aux Etats-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en France ou en Allemagne.
La 5G, future norme de téléphonie mobile censée offrir un débit nettement plus important, est appelée à devenir un moteur de la transition numérique des économies, des véhicules autonomes à l'intelligence artificielle. Huawei ambitionne de devenir un leader mondial dans son déploiement.
Au Royaume-Uni, le déploiement de cette technologie doit passer par une phase de test à grande échelle dans la région des West Midlands (centre de l'Angleterre), qui compte notamment Birmingham, la deuxième ville du pays en termes de population.
AFP