"MyPeBS" (pour "personalising breast screening") va mobiliser 20.000 femmes volontaires en France, 30.000 en Italie, 15.000 en Israël, 10.000 en Belgique et 10.000 au Royaume-Uni durant 6 ans. L'étude fédère 26 partenaires européens et américains.L'individualisation est une tendance majeure, il y a une autre étude semblable aux États-Unis", explique Suzette Delaloge, coordinatrice de MyPeBS et oncologue à Gustave Roussy. Avec 360.000 nouveaux cas diagnostiqués et 92.000 décès chaque année en Europe, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme.
Des millions de femmes - 9 millions en France - sont concernées dans ces pays par le dépistage organisé. L'étude va répartir par tirage au sort les femmes de 40 à 70 ans en deux groupes, l'un soumis au dépistage habituel, l'autre à un suivi en fonction de trois niveaux de risque: très faible (moins de 1% de risque de développer un cancer du sein dans les 5 ans), moyen (3%) et élevé (6%). Le risque est défini en fonction de l'âge, des antécédents familiaux, de la densité du sein et d'un test salivaire: "On utilise une puce de génotypage, on cherche 300 variations de l'ADN dont on a démontré de façon formelle ces dernières années qu'elles étaient associées au risque de développer un cancer du sein", explique cette spécialiste du cancer. SI cette étude réussit, elle pourrait aboutir à un dépistage mieux ciblé, évitant à des femmes parfaitement saines des examens qui ne sont pas inoffensifs (puisqu'il s'agit de rayons) et des interventions qui peuvent s'avérer mutilantes (exérèse, voire mastectomie).
AFP
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