L'affaire Benalla est-elle une "tempête dans un verre d'eau", comme l'affirme le chef de l'État, ou un poison lent pour la suite de son quinquennat ? Dans l'immédiat, elle "choque" huit Français sur dix selon une enquête Elabe, et deux tiers d'entre eux (OpinionWay) la jugent "grave".
M. Macron perd quatre points de popularité fin juillet, selon l'institut Ipsos. Avec 32% d'opinions favorables, il est à son plus bas niveau dans ce baromètre depuis septembre 2017.
Dans l'enquête Ifop, il ne perd qu'un point à 39% mais parce que celle-ci a été réalisée en deux temps: avant le 19 juillet et le début de l'affaire, le chef de l'Etat gagnait un point, mais, dans une seconde vague conduite du 25 au 27 juillet, il en perd trois à 37%, et retrouve son niveau plancher.
"L'affaire Benalla a eu un impact réel, mais il n'y a pas de rupture d'opinion", commente Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop: "Malgré le 'blast' médiatique, les critiques majeures des Français restent économiques et sociales. Sur le président des riches, la politique injuste...".
L'affaire n'a pas pour autant entraîné de décrochage du chef de l'État: à la même époque de leur mandat, la popularité du socialiste François Hollande était plus basse (27%) et celle du président de droite Nicolas Sarkozy (38%) comparable à la sienne dans les enquêtes de l'Ifop.
Tags: AffaireBenalla Macron