Une augmentation de ce coût est inévitable, mais en l'absence de modification de la politique en la matière, il pourrait exploser de 38% d'ici 2030 et de 84% d'ici 2050, concluent les chercheurs Johan Albrecht et Désirée Vandenberghe de l'université de Gand.
Outre le coût direct, la facture non-médicale des quatre maladies chroniques majeures au sein de l'UE, qui résulte principalement des pertes en termes de production et de productivité, a atteint les 321 milliards d'euros en 2015, soit 2,2% du PIB européen, soulignent les auteurs de l'étude.
Ils déplorent que seuls 2 à 3% du budget des soins de santé soit affecté à la prévention. Selon les analyses scientifiques, environ la moitié des maladies chroniques pourrait être évitée en optant pour un mode de vie sain, poursuivent les chercheurs.
Les autorités devraient insister sur l'importance de ne pas fumer, d'éviter le surpoids, de suivre un modèle alimentaire équilibré, de pratiquer une activité physique régulièrement et de limiter la consommation d'alcool, estiment-ils. D'autant que même avec une politique de prévention "ambitieuse", une augmentation du coût des maladies chroniques majeures - de 26% d'ici 2030 et 48% d'ici 2050 - est inévitable, affirment M. Albrecht et Mme Vandenberghe.
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