Les scientifiques ont attribué un nom à cette situation: "vers d'oreilles" ou "imagerie musicale involontaire". 

Un certain degré de complexité
Les vers d'oreilles, ces chansons qui restent en tête, ont la particularité d'avoir un rythme rapide, une mélodie pas trop originale et facile à retenir. Pour se souvenir d'une chanson, notre cerveau recherche donc un degré prédéfini de complexité.

Une prédisposition du cerveau
Nous ne sommes pas tous égaux devant les vers d'oreilles. La structure de notre cerveau, et plus précisément l'épaisseur du cortex, aura un rôle à jouer. 

Après une étude sur 44 sujets, une équipe anglo-canadienne a remarqué qu'une épaisseur corticale réduite augmentait les risques de vers d'oreilles. Le cortex joue sur l'interprétation des sons par le cerveau et sur la mémorisation verbale. 

Nous n'avons pas non plus tous le même ressenti. Certains individus ont plus de difficultés à se concentrer lorsqu'ils ont une chanson en tête, tandis que chez d'autres, c'est l'inverse. Ce sont les différences de quantités de matière grise présentes dans certaines parties de notre cerveau, qui expliquent cela.  

Une aide à l'apprentissage
Certains scientifiques soutiennent que la mémorisation de la musique est une conséquence de l'évolution. Elle nous aide à retenir plus facilement les émotions et les évènements. 

Comment s'en débarrasser?
Plusieurs techniques sont possibles. Les psychologues recommandent de chanter une autre chanson, qui ressemble à celle que l'on a en tête. Ainsi, le système cognitif ne se bloque plus sur le même morceau. Vous pouvez aussi chanter la chanson en entier.

D'autres conseillent de faire travailler le cerveau avec des anagrammes. Le cerveau se concentre sur une tâche verbale et reprend les commandes. 

Des chercheurs britanniques ont remarqué lors d'une étude sur 95 personnes que le chewing-gum diminuait l'invasion des chansons dans notre esprit. L'enquête a été réalisée avec les chansons "Payphone", de Maroon 5 et "Play Hard" de David Guetta.

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