Sébastien Buemi entre dans l'Histoire

  18 Juin 2018    Lu: 1043
Sébastien Buemi entre dans l

Sébastien Buemi est devenu le troisième pilote suisse de l'histoire à gagner les 24 Heures du Mans. Le Vaudois s'est imposé sur la Toyota TS050 Hybrid avec ses coéquipiers Fernando Alonso et Kazuki Nakajima.

Toyota a ainsi enfin décroché son premier succès dans la Sarthe, après 19 échecs. La marque japonaise a même signé le doublé, puisque la no 7 de Mike Conway, José Maria Lopez et Kamui Kobayashi a pris la 2e place à deux tours des vainqueurs.

Le podium a été complété par la Rebellion no 3, pilotée notamment par le Genevois Mathias Beche. Il était accompagné par le Français Thomas Laurent et l'Américain Gustavo Menezes. Cette voiture a terminé à 12 tours, devant l'autre Rebellion notamment pilotée par le Seelandais Neel Jani.

Traumatisme effacé

Le traumatisme de 2016 est donc effacé pour Toyota, et pour ses pilotes Buemi et Nakajima. Ils avaient perdu la victoire il y a deux ans à cinq minutes de la fin, alors que le Japonais était au volant. Cette fois, tout s'est bien déroulé, et Nakajima a eu le bonheur de franchir la ligne d'arrivée en vainqueur.

Pour sa part, Buemi avait pris le départ samedi à 15h00. Le Vaudois était ému quelques minutes après l'arrivée. «C'est incroyable! Je n'y croyais plus après toutes ces déceptions. Les derniers tours ont été difficiles à regarder. Je peine encore à réaliser, ça va prendre un peu de temps. Mais je suis très heureux», a-t-il déclaré.

Alonso: pas la moindre erreur

Ce succès est aussi celui de Fernando Alonso. L'Espagnol, double champion du monde de formule 1, s'est imposé dès sa première participation dans la Sarthe. Il n'a pas commis la moindre erreur et a notamment réussi un relais exceptionnel durant la nuit, qui a permis à sa voiture de gommer un retard de plus de deux minutes consécutif à une pénalité stop and go infligée à Buemi pour vitesse excessive dans un slow zone.

Alonso a ainsi désormais effectué deux tiers de la triple couronne. Il ne lui manque plus qu'une victoire aux 500 Miles d'Indianapolis pour devenir le premier pilote après Graham Hill à inscrire son nom aux trois principales grandes compétitions du sport automobile. Il n'était pas passé loin de la victoire l'an passé à Indy, et il semble acquis qu'il y retournera en 2019.

L'apport de l'Espagnol au sein de l'équipe Toyota avait été salué par Buemi avant même le départ. «Fernando n'a pas du tout sous-estimé le travail. Il s'est impliqué à fond, plus que ce que je pouvais imaginer, disait-il. Il fait vraiment partie de l'équipe. Il apporte de l'expérience et constamment de nouvelles choses, des idées, des challenges.»

Palmarès étoffé

Buemi, déjà champion du monde d'endurance et champion de formule E, a pour sa part écrit une nouvelle ligne prestigieuse à son palmarès. Avant lui, deux autres Suisses avaient gagné les 24 Heures du Mans, soit Marcel Fässler (2011, 2012, 2014) sur Audi et Neel Jani (2016) sur Porsche.

Les deux marques allemandes se sont retirées du WEC, respectivement à fin 2016 et fin 2017. Toyota avait donc le champ libre, mais pas de droit à l'erreur. Cette fois, la mécanique a tenu jusqu'au bout.

Hirschi 7e

Deux autres Suisses ont terminé dans le top 10 de ces 24 Heures disputées dans de bonnes conditions météorologiques. Le Neuchâtelois Jonathan Hirschi a fini 7e sur une Oreca-Gibson du team Graff-SO24 dont il partageait le volant avec les Français Vincent Capillaire et Tristan Gommendy.

Le jeune Vaudois Hugo de Sadeleer a bouclé la course en 9e position sur une Ligier-Gibson de United Autosports. Une crevaison en début d'après-midi lui a coûté un meilleur classement. Il était accompagné de l'Américain William Owen et du Colombien Juan Pablo Montoya, ancien pilote de F1 et double vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis.


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