MigApp, l'appli pour aider les migrants à transférer de l'argent

  15 Juin 2018    Lu: 1417
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L'application MigApp, lancée fin 2017 par l'Organisation des Nations Unies en charge des migrations (OIM), s'étoffe grâce à la collaboration de la Belgique, annonce jeudi le SPF Affaires étrangères.

L'outil de comparaison des prix pour les transferts de fonds internationaux va être étendu aux 14 pays partenaires de la coopération au développement belge.

MigApp est encore en phase de lancement. Avec la Grèce, l'Irlande, les Pays-Bas et la Turquie, la Belgique fait partie des pays pilotes à fournir via la plateforme des conseils sur les processus d'aide au retour volontaire et à la réintégration des migrants dans leur pays d'origine.

L'appli contient aussi, outre des informations générales sur la migration et ses risques, un comparateur de prix pour les transferts de fonds internationaux. À la demande du ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, et grâce à un partenariat avec RemitRadar, l'OIM va y intégrer les 14 pays partenaires de la Coopération au développement belge.

"Nous souhaitons stimuler la concurrence. De plus en plus d'entreprises de technologie financière investissent dans l'argent mobile, dont les taux correspondent en moyenne à la moitié des transferts d'argent classiques via les opérateurs les plus connus", souligne M. De Croo.

Problème de transferts de fonds

D'après les chiffres de la Banque mondiale repris par le SPF Affaires étrangères, les migrants ont envoyé l'an dernier 466 milliards de dollards aux pays en développement, un montant qui excède trois fois le montant de l'aide au développement officielle. Les migrants contribuent significativement à l'économie des pays dont ils sont partis.

"Toutefois, le problème des transferts de fonds réside dans leurs coûts trop élevés. En moyenne, le coût d'envoi de l'argent revient à 7,1% du montant envoyé; pour les transferts vers l'Afrique sub-saharienne, les coûts de transfert sont de 9,4% en moyenne, voire même plus élevés dans certains cas", relèvent les Affaires étrangères.

Dans le cadre des Objectifs de développement durable, l'ONU s'est engagée à diminuer les coûts des transferts de fond à une moyenne de 3% d'ici 2030.


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