Le sujet est l'objet d'un conflit vieux d'un quart de siècle avec la Grèce qui dénie à son petit voisin le droit de s'appeler "Macédoine", et lui bloque toute perspective d'intégration à l'OTAN ou d'adhésion à l'Union européenne.
Elle estime que la Macédoine est le nom de sa province septentrionale et revendique l'héritage des rois antiques Alexandre Le Grand et Philippe de Macédoine que s'arrogent aussi les Macédoniens. Les Grecs s'inquiètent également de prétentions territoriales prêtées aux Macédoniens.
Mais après des années de blocage, les négociations ont connu des progrès spectaculaires, Zoran Zaev et son homologue Alexis Tsipras affichant leur volonté de clore cette dispute. Selon les deux pays, les discussions en sont "au stade final".
"Nous sommes d'accord sur les bases et les principes de l'accord", a dit mercredi aux journalistes Zoran Zaev, ajoutant qu'il aurait un entretien téléphonique avec Alexis Tsipras mercredi soir ou jeudi. "Ce n'est qu'après que nous donnerons tous les détails", a-t-il dit.
Plusieurs noms ont été évoqués, "Gorna Makedonija" (Haute-Macédoine), "Severna Makedonija" (Macédoine du nord), Macédoine-Ilinden ou encore Macédoine-Skopje. "Il n'y a pas de secrets ni d'inconnues", a déclaré Zoran Zaev, sans plus de détail. S'exprimant sous couvert de l'anonymat, un haut responsable a indiqué à l'AFP que l'hypothèse "Macédoine du Nord" tenait la corde.
Un accord avec la Grèce devra "être ratifié par le Parlement avant un référendum", "environ un mois avant", a poursuivi Zoran Zaev sans plus de précision sur les dates. "Nous voulons laisser le temps à la Grèce d'envoyer une lettre à l'Otan avant le sommet" des 11 et 12 juillet, a-t-il expliqué.
Indépendante depuis 1991, la Macédoine est admise à l'ONU en tant qu'Ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM, FYROM en anglais). C'est également ainsi que les désignent les responsables européens. Mais plusieurs pays, notamment les Etats-Unis et la Russie, l'ont reconnue comme "Macédoine".
Le Figaro
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