"The Handmaid's Tale: la servante écarlate" saison 2 brise tout espoir de liberté

  26 Avril 2018    Lu: 4032
"The Handmaid

The Handmaid's Tale" revient ce mercredi 25 avril outre-Atlantique, et cette fois, la série se lance dans le vide sans filet. Après une première saison adaptant l'intégralité du roman du même nom écrit par Margaret Atwood, la fiction produite par la plateforme américaine de vidéo à la demande Hulu n'a en effet pas eu d'autre choix que de prendre des libertés pour imaginer la suite du terrible quotidien d'Offred.

"Je m'appelle June Osborne et je suis libre", laisse entrevoir la bande-annoncede ce nouveau chapitre qui ne s'appuie plus sur le livre de 1985 (ci-dessous). L'occasion aurait-elle été saisie pour sortir l'héroïne de l'enfer qu'elle vivait et lui offrir un happy ending? Le HuffPost a pu voir les deux premiers épisodes et vous explique pourquoi rien n'est moins sûr (sans vous dévoiler l'intrigue).

Très fidèle au livre, la saison 1 de "The Handmaid's Tale" se terminait sur les mêmes paroles et la même scène: Offred (Elisabeth Moss) arrachée de chez elle par un mystérieux groupe d'intervention, installée dans un van et emmenée au loin, dans le noir le plus complet sur sa destination finale. "Est-ce la fin ou un nouveau départ? Je n'ai aucun moyen de le savoir. Je suis aux mains d'inconnus, je n'ai pas le choix, il n'y a rien à faire. Alors j'avance, dans l'obscurité ou la lumière."

La saison 2 ne perd pas une seconde et reprend exactement à cet instant. Et le téléspectateur comprend rapidement que l'espoir de liberté dont il est question dans la bande-annonce n'est pas vraiment de mise et se trouve de nouveau écrasé par la puissance émotionnelle inhérente au désarroi des protagonistes.

L'incroyable violence de la série refait vite surface et s'abat sur son héroïne avec une force que l'on avait eu le temps d'oublier. Si échappée il y a, June va d'abord devoir passer par de nouvelles étapes de tortures physiques et psychologiques dont seule l'impitoyable république de Gilead détient le secret.

Nouvel environnement

Dans ses deux premiers épisodes, la saison 2 se fait briseuse de tous les espoirs. Les fans continueront de suivre June, ses tentatives d'évasion, son combat pour retrouver son mari et sa fille retenue par Serena Joy ainsi que l'organisation de la résistance, mais il faudra de toute évidence patienter afin de pouvoir vraiment se réjouir. Pour retarder ce moment de grâce, la série fait le choix de développer ses personnages secondaires et s'installer dans des environnements inédits.

On découvre notamment les colonies, ces camps de travaux forcés au milieu de terrains pollués ou d'anciens sites nucléaires. Régulièrement mentionnés dans la saison 1 comme la punition idéale pour les rebelles les plus récalcitrants, ces endroits deviennent des nouveaux cadres majeurs de l'intrigue, où les corps sales et ravagés par la toxicité environnante se décomposent sous nos yeux.

June laisse aussi doucement sa place sous les projecteurs à Emily (Alexis Bledel). Contrairement au livre dans lequel elle se pendait, Ofglen est toujours bien vivante dans cette saison 2 et passe de guest star à personnage principal. Le voile est levé sur son histoire et comment son homosexualité a été insidieusement utilisée contre elle quand la société est tombée aux mains des fanatiques de Gilead. Comment elle est passée de professeure respectée et mariée avec un enfant en bas âge, à esclave sexuellement mutilée par le gouvernement et condamnée à l'exil.

Un changement de décor prenant et bienvenu si la série doit durer 10 saisons, comme l'a envisagé son producteur. Il va falloir apporter du sang neuf et creuser tout un monde pour conserver l'urgence et la fascination troublante de "The Handmaid's Tale" pendant plusieurs années. Même si cela signifie malheureusement devoir prendre son mal en patience quant au sort qui sera réservé à June, seule raison pour laquelle on avait plongé dans cet enfer en premier lieu. (HuffPost)


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