« L’entité anciennement connue sous le nom de Yahoo ! a accepté de payer une amende de 35 millions de dollars pour solder les accusations selon lesquelles elle a trompé les investisseurs en ne révélant pas l’un des plus gros piratages de données, qui a permis à des pirates de voler les données personnelles liées à des centaines de millions de comptes », a indiqué la Securities and Exchange Commission dans un communiqué.
Selon la SEC, Yahoo ! a su dès les premiers jours suivant le piratage fin 2014 que des pirates russes avaient volé des noms, adresses courriel, numéros de téléphone, dates de naissance, mots de passe, etc. Pour autant, le groupe « n’a pas enquêté convenablement sur les circonstances du piratage » et ne l’a pas rendu public avant 2016. Dans l’intervalle, le groupe n’a jamais mentionné cet incident dans les documents destinés à la SEC et aux investisseurs, détaille encore l’organisme, qui précise que son enquête se poursuit.
Yahoo !, racheté en partie depuis par le groupe télécoms Verizon, a subi des piratages de grande ampleur, en 2013 puis en 2014. Au final, en octobre dernier, Yahoo ! a annoncé que l’ensemble des trois milliards de comptes courriel Yahoo ! avaient été piratés.
La révélation des piratages avait failli faire capoter le rachat de Yahoo ! par Verizon, qui avait finalement négocié une ristourne pour cette raison. Au final, Verizon a racheté pour 4,5 milliards le coeur de métier de Yahoo ! (portail Internet, courriels…) pour le fusionner avec une autre étoile déchue d’Internet, AOL, et former une nouvelle entité baptisée Oath. Ce qu’il restait de Yahoo ! après cette opération est devenu Altaba, essentiellement un véhicule d’investissement.
Facebook moins populaire
Pour leur part, les utilisateurs de Facebook semblent avoir été échaudés par le récent scandale de partage des informations privées qui a éclaboussé le réseau social. Un nouveau sondage The Associated Press/NORC Center for Public Affairs Research a constaté que 70 % des adultes qui ont une présence en ligne et qui ont entendu parler du scandale Cambridge Analytica ont modifié la façon dont ils utilisent Facebook.
Aussi, 84 % des adultes interrogés croient que les réseaux sociaux sont responsables de la situation, tandis que 72 % d’entre eux montrent les internautes du doigt. Un peu moins de la moitié (46 %) des participants regardent du côté du gouvernement fédéral. Le sondage ajoute que 29 % des internautes questionnés ont réduit leur présence sur les réseaux sociaux et que 38 % ont désinstallé des applications sur leur téléphone.
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