Les écoles doivent "uniquement utiliser les réseaux sociaux intérieurs" pour leur communication, indique une directive ministérielle citée par cette agence proche des réformateurs.
Telegram passe pour être le réseau social le plus populaire dans la République islamique. En 2017, il revendiquait 40 millions d'utilisateurs mensuels en Iran. Instagram est également très populaire.
Les deux réseaux sont utilisés par de nombreuses entreprises pour communiquer directement avec leurs clients.
Facebook et Twitter bloqués
Moins utilisés, Facebook et Twitter sont bloqués en Iran mais facilement accessibles à l'aide d'un réseau privé virtuel (VPN).
Lors de la vague de protestations qui a touché plusieurs dizaines de villes iraniennes autour du 1er janvier, les autorités ont provisoirement interdit Telegram, accusé d'avoir laissé des groupes "contre-révolutionnaires" basés à l'étranger utiliser sa plateforme pour alimenter les troubles.
Depuis lors, les autorités cherchent à développer les réseaux iraniens pour limiter la dépendance vis-à-vis des réseaux basés à l'étranger que Téhéran accuse de tolérer des sites hostiles à la République islamique.
Plusieurs plateformes iraniennes offrant les mêmes services que Telegram se sont développées ces derniers mois, à l'image du réseau Soroush, qui revendique déjà 5 millions d'abonnés.
Confidentialité des réseaux iraniens
Selon l'agence officielle Irna, le ministre des Télécommunications, Mohammad Javad Azari Jahromi, a récemment assuré que ces réseaux iraniens offraient les mêmes garanties de confidentialité que les réseaux étrangers. "Aucun message n'est lu, et aucune information (personnelle) n'est communiquée à quiconque", aurait-il déclaré au Parlement.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a récemment écrit sur son site internet que les pouvoirs publics devaient garantir "la sécurité et l'intimité" des gens sur internet et que l'intrusion dans "la sphère privée" en ligne était "haram", c'est-à-dire interdite d'un point de vue religieux.
Depuis plusieurs jours, les médias iraniens semblent inciter la population à rejoindre ces nouveaux réseaux en répétant que ceux-ci continueront de fonctionner en cas d'interdiction de Telegram.
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