Il l’était l’une des plus importantes figures du free jazz : le pianiste américain Cecil Taylor est mort jeudi 5 avril 2018 dans sa ville natale, New York. Il était âgé de 89 ans.
Né le 15 mars 1929, Cecil Taylor a étudié au New York College of Music ainsi qu’au New England Conservatory of Music. Durant ses années de formation, il s’imprègne aussi bien des œuvres classiques de Béla Bartók et Igor Stravinskyque du jazz de Duke Ellington ou Thelonious Monk, ou encore des chants et rythmes amérindiens. De ces multiples influences, il tire une technique pianistique singulière, inimitable.
Durant près de 50 ans de carrière, Cecil Taylor n’a eu de cesse de repousser les limites rythmiques et harmoniques de l’improvisation et de la composition, préférant la discontinuité et l’atonalité aux standards bien établis. Sur scène, il avait la particularité de jouer avec puissance et énergie, comparant son travail à celui d’un danseur, et ses prestations ont d’ailleurs suscité quelques violentes critiques.
Riche de plus de 70 enregistrements, le pianiste laisse derrière lui une importante discographie dont deux albums devenus mythiques car précurseurs d’une nouvelle ère pour le jazz : Unit Structures et Conquistador! (1966).
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