Facebook est sommé de tirer les leçons du scandale de détournement des données personnelles de millions d'utilisateurs en s'inspirant des règles européennes en matière de protection de la vie privée, qui doivent entrer en vigueur le mois prochain.
Dans un entretien téléphonique, Mark Zuckerberg a dit à Reuters mardi que Facebook préparait une version de cette directive européenne qui pourrait s'appliquer globalement, étendant certaines garanties européennes de protection de la vie privée au monde entier. Mais le milliardaire américain n'a pas voulu dire quels éléments ne seraient pas généralisés.
"Nous sommes encore en train de fixer les détails à ce sujet mais, dans les grandes lignes, dans l'esprit, cela devrait en reprendre la totalité", a-t-il dit, sans plus de précisions.
Ces déclarations laissent entendre que les utilisateurs américains pourraient se retrouver plus exposés que les Européens alors que la colère n'est pas retombée aux Etats-Unis depuis que Facebook a reconnu qu'un cabinet de conseil britannique, Cambridge Analytica, avait récupéré illégalement les données personnelles de 50 millions de ses membres.
La General Data Protection Regulation (GDPR) européenne, qui doit entrer en vigueur le 25 mai, représente la plus profonde refonte des règles de protection de la vie privée depuis la naissance d'internet. Elle donne aux Européens le droit de savoir quelles données sont stockées et le droit de les faire supprimer.
Les groupes de pression poussent Facebook et ses concurrents de la Silicon Valley, comme Alphabet, la maison mère de Google, à appliquer ces règles au niveau mondial, sans grand succès.
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