Les Bleus s'apprêtent à affronter la Russie dans un écrin de caviar. A deux mois et demi du coup d'envoi du mondial en Russie. Avec ses 64.000 places, le stade de Saint-Pétersbourg devait être le symbole d'une compétition réussie, mais il a été gangrené par la corruption.
Toit qui fuit et fragilité. Le stade Krestovski a coûté 1,5 milliard d'euros, c'est cinq fois plus que prévu. Durant la construction, la corruption a fait disparaître des centaines de milliers d'euros, et les habitants sont écœurés. "Je ne suis pas sûr que les gens ici soient au courant du prix qu'a coûté ce stade, de ce qu'il a coûté à la ville", déplore Marina, qui vit juste à côté de l'enceinte. Ça me met en colère ! C'est tellement cher, et en plus le toit a des fuites !", s'emporte Ievgueni, le fils de Marina. "On fait même des blagues sur les oiseaux qui, simplement en se posant dessus, sont capables de le casser", ironise-t-il.
Gazprom. Le phénomène a pris une telle ampleur que Gazprom, financeur du stade, a voulu quitter le projet. Alors l'Etat a fait pression pour que les ouvriers travaillent plusieurs semaines gratuitement. Mais tout cela relève du détail pour Galina Iosko, journaliste pour un journal local : "Oui c'est un stade cher, c'est vrai. Mais Gazprom a de l'argent", dit-elle dans un éclat de rire. Avec sa forme de soucoupe et son toit en acier, Le stade Krestovski devait devenir le symbole du Mondial, il est devenu celui de toutes les dérives.
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