C'est la première fois qu'un grand musée occidental offre au public iranien une telle variété de chefs-d'oeuvre. L'événement traduit la volonté de la France de renforcer les liens historiques qui l'unissent à l'Iran en dépit de la passe difficile que traversent les relations entre les deux pays, sur fond de dissensions relatives à des questions politiques et sécuritaires. L'exposition qui se tient au Musée national d'Iran, dans le centre de Téhéran, a été inaugurée hier en présence du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, et en l'absence de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif dont la présence était attendue. Elle doit ouvrir ses portes au public aujourd'hui.
"Je constate la force du dialogue culturel qui rassemble la France et l'Iran et j'y crois beaucoup. Dans l'océan parfois tumultueux des relations internationales, la diplomatie culturelle est un phare que nous devons ensemble entretenir", a déclaré Le Drian lors de la cérémonie. "C'est aussi de politique étrangère qu'il s'agit tant la diplomatie culturelle joue un rôle central dans les liens que nous entretenons", a-t-il ajouté. Les pièces ont été acheminées de France en Iran par avion cargo.
"L'idée était d'amener en quelque sorte le Louvre aux Iraniens, on a donc essayé de faire un choix qui est représentatif de l'ensemble du musée (...) avec des sculptures, des antiquités, des peintures, et sur une chronologie extrêmement large parce que nous présentons également dans la dernière salle des oeuvres d'art contemporain et des oeuvres entrées dans la collection assez récemment", a déclaré à l'AFP Judith Hénon, une des commissaires de l'exposition.