L’opposition révèle des preuves des fraudes lors du référendum
Azvision.az rapporte à Amnews.com que Levon Zurabian, un leader du HAK, a montré aux journalistes les copies prétendues des protocoles de vote fournies par les commissions électorales indiquant que la plupart des électeurs locaux ont rejeté les modifications constitutionnelles voulues par le président Serge Sarkissian. Il les a ensuite comparé avec les chiffres définitifs de la Commission électorale centrale (CEC).
Dans l’un d’eux, la CCE a rapporté 1 155 votes pour le “oui“ et “92“ pour le “non“. Mais, selon le protocole qui a été montré par Zurabian et qui a été signé par les membres locaux de la commission de bureau de vote, les amendements constitutionnels ont été effectivement battu par 421 voix contre 343.
Dans un autre secteur, le protocole de la Commission cité par le représentant du HAK a annoncé 156 voix “pour“ et 426 votes “contre“ les amendements prévoyant la transformation de l’Arménie en une République parlementaire. Cependant, la CEC a enregistré 418 “pour“ et 169 votes “contre“.
Zurabian a dépeint ces données contradictoires comme une preuve supplémentaire que l’administration de Sarkissian a truqué le référendum. “Les gens ont passé toute la nuit à contrefaires des signatures, à élaborer de nouveaux protocoles dans les bureaux de vote“, a-t-il déploré.
Zurabian a expliqué avoir soumis ces documents au procureur général Gevorg Kostanian. “Nous lançons un appel au procureur général pour qu’il enquête sur ces falsifications, identifie et punisse les individus coupables“, a-t-il déclaré.
Le parti d’opposition dirigé par l’ancien président Levon Ter-Petrossian a publié de prétendues preuves trois jours après que la CCE a rejeté sa demande d’annulation des résultats officiels du vote. Le HAK a maintenant l’intention d’amener l’affaire devant la Cour constitutionnelle. Mais il a besoin pour cela d’obtenir les signatures d’au moins 27 députés du Parlement.
Seuls 17 membres des 131 de l’Assemblée nationale ont signé jusqu’à présent l’appel du HAK. C’est le cas notamment d’Alexander Arzumanian, ancien leader du HAK qui a soutenu la réforme constitutionnelle de Sarkissian.
“Je suis en faveur de ces changements, mais je suis aussi pour un processus légitime“, s’est-il justifié. “Les bonnes choses faites par la fraude ne sont pas bonnes.“
Arzumanian a ajouté que même si le HAK recueille un nombre suffisant de signatures de la Cour constitutionnelle, il est presque sûr que l’appel sera rejeté. D’après lui, “cette structure n’a jamais livré des verdicts justifiés“.