De manière plus globale, le nombre de personnes sans travail a encore reculé dans la zone euro, s`élevant à 10,7%, soit son plus bas niveau depuis janvier 2012.
Deux pays boostent les créations d`emplois. Et étonnamment, c`est l`Espagne l`un des pays les plus durement touchés par la crise économique, qui affiche le plus grand nombre de recréations d`emplois, soit 724.000 entre 2013 et 2015. Les réformes engagées au plus fort moment de la récession récoltent aujourd`hui leurs fruits. La refonte du marché du travail, facilitant les licenciements et les baisses de salaires ont permis ce renouveau économique, explique la banque centrale. L`Allemagne fait encore une fois figure de locomotive, avec près de 592.000 créations sur les deux dernières années.
La France, presque 4 fois moins performante que l`Espagne
Loin derrière, la France n`a créée que 190.000 emplois depuis 2013, soit presque quatre fois moins que son voisin ibérique. La BCE estime peu ou prou que ces chiffres résultent de créations d`emplois dans le secteur public. Les dernières statistiques de l`insee publiée mardi montraient d`ailleurs que le nombre de fonctionnaires a augmenté en 2014. C`est tout de même 73.000 de plus que l`Italie. Conjointement, ces mêmes pays affichent des performances particulièrement négatives en terme de baisse du chômage.
Cette annonce de créations de postes fait suite aux données publiées ce mardi par Eurostat, affirmant que l`emploi s`est accéléré de 0,3 points dans la zone euro, au troisième trimestre de l`année 2015. Par rapport à l`année précédente, il a augmenté de 1,1% portant le nombre de salariés à 151,5 millions. L`Estonie (+2,1%), la Hongrie (+0,8%) ainsi que l`Irlande et l`Espagne (+0,6%) font figure de bons élèves, affichant les taux de croissance les plus élevés par rapport au trimestre précédent, révèle l`institut.
À titre de comparaison, en France, l`emploi n`a accéléré que de 0,1%, sur un an. Malgré ce regain de forme, plus de 3 millions de postes n`ont pas été pourvus depuis la crise de 2008. Et, selon la BCE, le niveau d`emploi affiché avant le krach boursier ne sera rattrapé qu`en 2018, si le rythme actuel de créations d`emploi se maintient à ce niveau. Un problème bien européen qui ne semble pas se propager outre-atlantique. En octobre dernier, le taux de chômage tombait à 5%, soit à un niveau similaire de celui d`avril 2008, antérieur à la crise financière.
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