Ils ont laissé la petite fille à la mère de Farook le mercredi matin, dans un quartier tranquille de Redlan où ils vivaients, disant qu`ils avaient un rendez-vous chez le médecin. Ils ne sont jamais revenus. L`enfant est actuellement sous la garde provisoire de l`État, en attendant une éventuelle adoption. Elle est au centre d`une véritable tempête judiciaire. Étant donné le carnage commis par ses parents, les autorités laisseront-elles sa garde aux parents des terroristes ou la confieront-elles à une nouvelle famille?
La loi californienne est claire: quand un enfant ne peut plus être sous la garde de ses parents, «la préférence doit être donnée à la demande faite par un parent de l`enfant». Mais c`est à un juge, aidé d`assistantes sociales, de décider si les parents sont suffisamment fiables, selon certains critères.
Normalement, l`enfant aurait dû être confiée à sa grand-mère, qui avait l`habitude de s`en occuper, puisqu`elle vivait avec les parents et le bébé. Mais peut-on faire confiance à quelqu`un qui a vécu sous le même toit que des terroristes, dans une maison où l`on a retrouvé des dizaines de munitions, des armes et de quoi faire une douzaine de bombes artisanales ?
La soeur de Farook réclame la garde
Saira Khan, la sœur du terroriste Farook, réclame la garde de l`enfant. Elle vit avec son mari et leurs deux enfants (un garçon de 7 ans et un fille de 2 ans) à Corona, en Californie. Les Khan ont dit dans plusieurs interviews, ainsi que par la voix de leur avocats qu`ils n`étaient absolument pas au courant des intentions de Farook et de sa femme.
La sœur de Farook se dit très choquée par le geste de son frère: «Tu as laissé une petite fille de six mois dans cette vie, a-t-elle dit sur NBC. Certaines personnes ne peuvent pas avoir d`enfants. Dieu t`avait fait le cadeau d`une fille. Et tu l`as laissé derrière vous. Qu`avez-vous fait?»
Assiégé par les journalistes, longuement auditionné par le FBI, le couple se bat pour obtenir la garde de l`orpheline. Ils sont tous deux musulmans pratiquants, et sont des membres actifs de la mosquée de Corona où ils vivent. «Pour le moment, nous voulons qu`elle profite de son innocence, a déclaré Saira Khan. Nous ne voulons pas qu`elle connaisse toute l`histoire, mais je pense qu`elle l`apprendra toute seule un jour.».
«Comment a-t-il pu laisser son propre enfant? Comment sa mère a-t-elle pu faire ça?», a-t-elle martelé.
Pour le moment, l`enfant, dont on ignore le nom, a été confié aux services de protection de l`enfance de la ville de San Bernardino.
Le Conseil des relations islamo-américaines (CAIR), lobby musulman très actif aux États-Unis, veut aider Saira Khan à obtenir la garde de l`enfant. Pour le CAIR, il faut impérativement placer l`enfant dans une famille musulmane. «Le CAIR de Los Angeles travaille actuellement à ce que l`enfant soit placé dans une famille adoptive musulmane tant qu`elle reste sous la garde du service de protection de l`enfance de la ville de San Bernardino», a déclaré l`association dans un communiqué.
La justice devrait décider de la garde de l`enfant le mois prochain.
Sur Fox News, un spécialiste du droit de la famille estime peu probable que la garde soit confiée à la famille: «Je doute beaucoup que l`enfant en question soit confié aux membres de la famille». La situation est assez inédite. Jamais auparavant un enfant n`avait été laissé orphelin par un couple de terroristes.
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