Un Italien de 40 ans, soupçonné de détention d`explosifs et de proximité avec l`organisation EI, a été interpellé en Alsace

  14 Décembre 2015    Lu: 807
Un Italien de 40 ans, soupçonné de détention d`explosifs et de proximité avec l`organisation EI, a été interpellé en Alsace
Un Italien de 40 ans a été interpellé en Alsace en exécution d’un mandat d’arrêt délivré dans son pays, où il est soupçonné de détention d’explosifs et d’avoir revendiqué sa proximité avec l’organisation EI, a-t-on appris lundi de source judiciaire et auprès de son avocat.
Cet homme, Diego Berardi, natif d’Imperia, une ville côtière à environ 80 km à l’est de Nice, y aurait été repéré en train« d’errer dans les rues en tenue militaire et se serait vanté de faire partie de l’Etat islamique », a précisé à l’AFP son avocat français, Me Guillaume Harter, du barreau de Colmar.

Le parquet d’Imperia l’a mis en examen car des détonateurs et de la poudre, qui lui auraient permis de «construire des engins (explosifs) rudimentaires», ont été découverts à son domicile. Placé sur écoute, il aurait affirmé s’être converti à l’islam et aurait tenu des propos «hostiles aux institutions républicaines», a ajouté l’avocat.

Il n’est cependant pas sûr que le suspect présente réellement un profil jihadiste, a dit à l’AFP Mme Claude Lafont, du parquet général de la cour d’appel de Colmar. Le parquet antiterroriste de Paris a ainsi refusé de se saisir de son dossier.

« C’est un monsieur qui a l’air original, un peu fantasque, et qui parle beaucoup », a commenté Me Harter.

Selon la presse italienne, l’homme au comportement «excentrique» a souffert de troubles psychiatriques. Il a séjourné récemment en Syrie et a posté sur Facebook, le 12 novembre, des photos de jihadistes, ainsi que cette phrase «danger, mine» (en français).

Parfaitement francophone, le suspect a été interpellé dans le Bas-Rhin, où il possède des biens immobiliers et où il séjourne régulièrement, sur la base d’un mandat d’arrêt européen délivré par l’Italie.

Jeudi dernier, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Colmar a ordonné sa remise aux autorités italiennes, mais l’intéressé a indiqué qu’il comptait se pourvoir en cassation contre cette décision.

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