Zimbabwe : la justice juge légal le coup de force de l'armée

  25 Novembre 2017    Lu: 659
Zimbabwe : la justice juge légal le coup de force de l'armée
La justice zimbabwéenne a jugé légal le coup de force de l'armée qui a abouti à la démission mardi du président Robert Mugabe, estimant que cette intervention visait à empêcher des personnes non élues d'occuper des fonctions électives.
«Les actes des Forces de défense zimbabwéennes visant à empêcher les proches de l'ancien président Robert Mugabe à usurper le pouvoir sont constitutionnelles», a estimé un tribunal de Harare, cité par la télévision nationale ZBC.

Ce tribunal avait été saisi par deux citoyens zimbabwéens, a précisé ZBC.

Emmerson Mnangagwa, nouveau président

Les militaires ont pris le contrôle du pays dans la nuit du 14 au 15 novembre pour s'opposer à l'éviction du vice-président d'alors Emmerson Mnangagwa, qui barrait la route de la Première dame Grace Mugabe pour la succession de son mari. Un porte-parole des généraux avait alors démenti toute tentative de coup d'Etat contre le gouvernement, assurant que son opération ne visait qu'à éliminer des "criminels" de l'entourage du chef de l'Etat, en l'occurrence son épouse Grace et ses soutiens.

Placé en résidence surveillée, Robert Mugabe a résisté pendant plusieurs jours aux pressions de l'armée, de son parti et de la rue, avant de présenter mardi sa démission, sous la menace d'une procédure de destitution par le Parlement.

Le nouveau président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a officiellement succédé vendredi à Robert Mugabe, 93 ans, qui a démissionné mardi après trente-sept ans de règne autoritaire à la tête du pays, ont constaté des journalistes de l'AFP.

«Moi, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, jure qu'en tant que président de la République du Zimbabwe je serai loyal à la République du Zimbabwe et obéirai, soutiendrai et défendrai la Constitution et les lois du Zimbabwe», avait-t-il prêté serment devant plusieurs dizaines de milliers de personnes à Harare.

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