Le nouveau président du Kirghizstan prend ses fonctions

  24 Novembre 2017    Lu: 821
Le nouveau président du Kirghizstan prend ses fonctions
Le nouveau président du Kirghizstan, Sooronbaï Jeenbekov, élu le mois dernier, a pris ses fonctions vendredi, lors d'une cérémonie marquant la première passation de pouvoir pacifique entre deux présidents élus dans cette république d'Asie centrale.

Sooronbaï Jeenbekov, 59 ans, un proche du président sortant Almazbek Atambaïev, a prêté serment en s'engageant à protéger "l'unité du pays" de six millions d'habitants, majoritairement musulmans, tandis que la capitale, Bichkek, résonnait des coups de canons marquant la cérémonie.

Secoué par plusieurs épisodes de violences ethniques et deux révolutions en 25 ans d'indépendance, qui ont vu la chute du chef de l'Etat en place en 2005 puis en 2010, le Kirghizstan était dirigé depuis 2011 par Almazbek Atambaïev qui, selon la Constitution, n'avait pas le droit de se représenter.

Sous sa présidence, le pays s'est rapproché de la Russie tout en cherchant auprès de la Chine un soutien économique vital pour son développement, une politique que son successeur devrait poursuivre.

Le mandat de M. Atambaïev, d'une durée de six ans, a été épargné par la violence, mais n'a pas été exempt de mesures répressives et de tensions à l'approche de l'élection présidentielle du 15 octobre.

Jeenbekov a remporté le scrutin dès le premier tour

Candidat pro-gouvernemental du Parti social-démocrate du Kirghizstan, Sooronbaï Jeenbekov, ex-Premier ministre de M. Atambaïev, a remporté dès le premier tour le scrutin avec près de 55% des voix.

Son opposant le plus sérieux, l'homme d'affaires et député Omourbek Babanov, lui aussi un ancien Premier ministre de M. Atambïev, avait obtenu 33% des suffrages.

Le vote de la minorité ouzbèke, particulièrement visée lors des violences ethniques de 2010, s'était avéré crucial. M. Babanov est sous le coup d'une procédure judiciaire pour avoir tenu des propos relevant de l'incitation à la haine raciale dans une région à majorité ouzbèke lors de la campagne.

Le Kirghizstan avait résilié en 2004 le bail d'une base militaire américaine sur son sol, utilisée pour les opérations en Afghanistan.

Le pays, seul en Asie centrale a tenir des élections pluralistes, a conservé une base militaire russe.

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