Le projet de la Chambre des représentants américaine qui prévoit un contrôle plus renforcé des voyageurs en provenance de l’Iran, de la
Syrie, de l’
Irak et de la Jordanie a suscité une vague de protestation et de colère dans les réseaux sociaux. Les ressortissants de 38 pays pour la plupart des membres de l’
Union européenne sont actuellement autorisés de se rendre aux Etats-Unis sans visa. Après les fusillades de Saint Bernardino en Californie, ayant fait 14 morts, les élus américains ont proposé un projet de loi, adoptée par la Chambre des représentants, qui doit encore être validée par le Sénat; ce projet de loi interdirait aux voyageurs de 38 pays partenaires s`étant rendus depuis mars 2011 en
Irak,
Syrie, Iran et Soudan de bénéficier d`exemption, les forçant à demander un visa auprès des autorités américaines avant leur voyage. La loi vise aussi les personnes ayant la double nationalité avec l`un des pays nommés, par exemple des Franco-Iraniens, même s`ils ne se sont jamais rendus en Iran. La Chambre des représentants a entériné mardi ce projet de loi, avec 407 voix pour et 17 contre, sous prétexte de la neutralisation des menaces terroristes. La version initiale de ce projet ne mentionnait ni l’Iran ni le Soudan mais les législateurs américains ont accusé ces deux pays de soutenir le terrorisme pour les rajouter à la liste noire. Le projet numéro 158 de la Chambre des représentants signifie que les citoyens des pays de l’
Union européenne seront désormais forcés de prendre un visa pour un voyage aux Etats-Unis, au cas où ils se seraient jamais rendus en Iran pour des raisons touristiques ou commerciales. Il est vraiment surprenant que le nom de l’Iran soit mentionné parmi les pays qui représentent une menace terroriste car les chiffres et les sondages fournis par les instituts occidentaux confirment que les ressortissants iraniens n’ont jamais été dans les rangs de Daech et qu’ils ne soutiennent même pas les terroristes de Daech sur les réseaux sociaux. "The Guardian" cite, dans un article de son édition de jeudi, un vers du grand poète iranien Saadi: "un forgeron commet une faute à Balkh, on exécute à Shushtar un ciseleur", signifiant que c’est l’Iran qui doit payer les pots-cassés au lieu de l’Arabie saoudite.
Le quotidien britannique critique les législateurs américains qui ont pris pour cible l’Iran au lieu du wahhabisme saoudien. « Un Pakistanais, né aux Etats-Unis et radicalisé en Arabie saoudite, s’est marié avec une Pakistanaise dont le cerveau avait été lavé par la confession officielle de l’Arabie saoudite, autrement dit le wahhabisme extrémisme. Ce couple s’est rendu aux Etats-Unis et a massacré 14 personnes dans une fête. Pour quelle raisons donc l’Arabie saoudite réussit à fuir la scène à chaque fois que ses traces sont détectées dans un attentat terroriste ? La réponse est bien simple : les Saoudiens sont les favoris de l`élite politique américaine.», fait remarquer le "Guardian".
Tags: