Avoir conscience de sa propre mort, c'est possible?

  21 Octobre 2017    Lu: 911
Avoir conscience de sa propre mort, c'est possible?
Des chercheurs américains révèlent que l'activité cérébrale peut demeurer durant un certain laps de temps chez des personnes "médicalement mortes", ce qui implique notamment que le patient est susceptible d'entendre le verdict délivré par les médecins.

Que se passe-t-il lorsque l'on est mort? Cette question a déjà hanté tout être vivant. Des chercheurs américains l'ont posée à des personnes "médicalement mortes" (NDLR: lorsque le coeur n'envoie plus de sang vers le cerveau), victimes d'un arrêt cardiaque puis réanimées.

Les patients sondés ont relaté leur expérience et certains ont confié avoir entendu des conversations et avoir aperçu des éléments présents dans leur environnement. Ces souvenirs ont ensuite été vérifiés par le personnel médical et infirmier présent à l'époque, qui a pu constater la véracité des détails mentionnés par les patients.

Des études menées par l'université du Michigan ont démontré une soudaine explosion de l'activité cérébrale alors que le coeur avait cessé de battre. Les ondes cérébrales étant liées à la conscience, cela conduit les chercheurs à conclure que la personne sait, dans une certaine mesure, qu'elle est morte avant que son cerveau ne s'arrête totalement de fonctionner.

"Je ne vois rien de très neuf"
"L'hypothèse est intéressante mais je ne vois rien de très neuf", tempère Marianne de Tourtchaninoff, neurologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc. "Il s'agit me semble-t-il de 'Near death experience' puisque les conclusions sont basées sur le témoignage de patients qui ont présenté un arrêt cardiaque et en 'sont revenus'. Le concept de mort clinique décrit semble basé sur les éléments cliniques seuls à très court terme et non pas sur des examens paracliniques comme l'angiographie (NDLR: technique médicale qui permet d'observer les vaisseaux sanguins) ou les techniques électrophysiologiques qui prennent du temps."

Marianne de Tourtchaninoff précise que le facteur temps est "évidemment essentiel" entre l'expérience de mort imminente et la mort réelle "même s'il peut être modulé par d'autres facteurs comme la température par exemple".

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