«Les autorités de République démocratique du Congo ont arrêté (mercredi) l`un des neuf fugitifs recherchés par le TPIR», a annoncé le Mécanisme pour les tribunaux internationaux des Nations unies (MTPI), structure chargée d`achever les travaux du TPIR et de son homologue pour l`ex-Yougoslavie (TPIY) à l`achèvement de leurs mandats, et qui siège à Arusha (Tanzanie).
Le procureur du Mécanisme, Hassan B. Jallow (...) a «remercié les autorités de RDC pour leur coopération et les a pressées de transférer l`accusé au Rwanda pour qu`il y soit jugé sans délai».
L`ONU n`a pas précisé les circonstances de l`arrestation de M. Ntaganzwa. Selon l`acte d`accusation du TPIR, Ladislas Ntaganzwa est poursuivi pour «entente en vue de commettre le génocide, génocide, complicité de génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et crimes contre l`humanité».
Une récompense de 5 millions de dollars était offerte pour l`arrestation de M. Ntaganzwa, comme pour celle des huit autres accusés encore en fuite: Félicien Kabuga, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Fulgence Kayishema, Pheneas Munyarugarama, Aloys Ndimbati, Ryandikayo (un seul nom) et Charles Sikubwabo.
Le TPIR, créé par les Nations unies fin 1994 a officiellement fermé ses portes le 1er décembre. Il doit rendre sa dernière décision à la mi-décembre, le verdict du procès en appel de six anciens responsables rwandais condamnés en première instance à des peines allant de 25 ans à la prison à vie dans un même dossier.
Cette affaire, très complexe, implique notamment la seule femme mise en accusation par le TPIR, l’ex-ministre de la Famille Pauline Nyiramasuhuko, et son fils Arsène Shalom Ntahobali, tous deux condamnés à la perpétuité en première instance.
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