Il s'agit la première mesure concrète de rétorsion après le référendum tenu lundi par les Kurdes sur l'indépendance en dépit de l'opposition du gouvernement irakien et des pays voisins qui comptent des minorités kurdes, comme l'Iran et la Turquie. Le gouvernement du Kurdistan irakien a annoncé aujourd'hui qu'il rejetait toutes les décisions prises par Bagdad à son encontre, dénonçant une "punition collective".
Aujourd'hui, le Premier ministre turc Binali Yildirim a dit vouloir la tenue d'un sommet Ankara-Téhéran-Bagdad afin de coordonner les mesures à prendre en réaction au référendum.
Même si les autorités du Kurdistan affirment que l'indépendance ne sera pas annoncée de sitôt et se disent favorables au dialogue, le pouvoir à Bagdad rejette toute négociation sur la base de ce référendum qui a vu la victoire massive du "oui".
"Tous les vols internationaux, sans exception, de et vers Erbil et Souleimaniyeh cesseront à partir de vendredi à 18H00 (15H00 GMT) après la décision du conseil des ministres et du Premier ministre Haider al-Abadi", a déclaré aujourd'hui à l'AFP la directrice de l'aéroport d'Erbil, Talar Faiq Saleh.
Un haut responsable de l'Aviation civile à Bagdad, dont dépend le trafic au Kurdistan, a confirmé la mesure. "Nous avons informé toutes les compagnies étrangères. Quant aux vols intérieurs, la décision sera prise après vendredi".
Une fermeture prolongée du trafic aérien aurait des conséquences dramatiques car un grand nombre d'étrangers travaillent au Kurdistan. Ces étrangers entrent au Kurdistan avec un visa délivré par les autorités kurdes qui n'est pas reconnu par Bagdad, et donc ne peuvent se rendre ailleurs en Irak.
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