Les 58 victimes voyageaient en convoi dans la province sud de Maguindanao lorsqu`elles étaient tombées dans une embuscade près de la ville d`Ampatuan sur l`île méridionale de Mindanao.
La plupart journalistes, elles accompagnaient un rival du puissant clan local d`Ampatuan, qui allait déposer sa candidature aux prochaines élections des gouverneurs. Leurs bourreaux les ont abattues et ont enterré leurs corps sur place.
Gouverneur de Maguindanao pendant près de dix ans, le chef Andal Ampatuan souhaitait voir lui succéder son fils, Andal Ampatuan junior, considéré comme le principal exécutant du crime.
Les policiers, qui comparaissent par ailleurs devant la justice pénale, ont été radiés pour ne pas avoir empêché ce massacre, a annoncé mercredi la police dans un communiqué. Tous sauf un ont été limogés pour faute lourde. "Les 20 sont tenus pour responsables d`avoir choisi d`être les spectateurs silencieux d`un crime qui s`est déroulé sous leurs yeux", indique le communiqué. "Leur inaction relève de la complicité (...) avec ceux qui ont commis les rapts et les exécutions."
Le 21e est accusé d`avoir ignoré des coups de feu qu`il avait entendu et de ne pas les avoir signalés à sa hiérarchie. Harry Roque, un des avocats des familles de victimes, a déclaré à l`AFP être "très déçu" par la lenteur de la procédure de révocation des policiers. Ces derniers figurent parmi la centaine d`accusés actuellement jugés au pénal, dans une procédure dont les familles ont également fustigé les lenteurs. Andal Ampatuan est quant à lui décédé cet été.
Massacre de 58 personnes aux Philippines: 21 policiers limogés
09 Décembre 2015
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La police philippine a annoncé mercredi le limogeage de 21 de ses agents accusés de complicité dans le massacre de 58 personnes en novembre 2009, le pire crime politique perpétré dans l`archipel.
