La Commission spéciale est suspendue jusqu`au mardi 16 décembre, le temps que l`ensemble des juges du STF, gardien de la Constitution, ne se prononcent sur la validité de l`élection de la Commission spéciale.
Le juge Fachin a demandé au président du Congrès des députés, Eduardo Cunha, ennemi juré de Dilma Rousseff, de fournir des «informations dans un délai de 24 heures sur la procédure suivie pour l`élection de la Commission spéciale».
Quelques heures plus tôt, les députés de l`opposition de droite alliés à des dissidents de la majorité gouvernementale avait infligé une première défaite à Dilma Rousseff en remportant une majorité de sièges au sein de cette commission.
Les anti-Rousseff ont obtenu une majorité de 39 députés sur un total de 65, par 272 voix contre 199.
Mais la décision d`Eduardo Cunha d`imposer un vote à bulletin secrets a provoqué une révolte des députés de la majorité et de vives altercations verbales. Deux urnes électroniques ont même été cassées pendant cette séance plus qu`houleuse.
Eduardo Cunha, qui avait déclenché la semaine dernière la procédure de destitution réclamée par l`opposition de droite, est membre du grand parti centriste PMDB, poids lourd de la coalition au pouvoir.
Mais ce député évangélique ultra-conservateur incarne l`aile dissidente de ce parti qui milite activement pour la destitution de Dilma Rousseff.
Personnage extrêmement controversé, M. Cunha est soupçonné par la justice de corruption et blanchiment d`argent dans le cadre du vaste scandale de corruption autour du groupe pétrolier étatique Petrobras.
Il fait l`objet d`une procédure disciplinaire devant la chambre basse du parlement, qui pourrait lui coûter son poste et sa précieuse immunité parlementaire.
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