Etroite coopération énergétique entre al-Assad et DAESH

Daesh, qui a la possibilité technique de couper les arrivées d’électricité et du gaz vers les zones contrôlées par le régime, ne le fait pas et renforce ainsi la position de ce dernier.
En novembre, certaines infrastructures gazières et pétrolières avaient été endommagées lors de bombardements dans la région de Deyru’z Zor contrôlée par Daesh, provoquant d’importantes coupures d’électricité, car la principale production de courant en Syrie se fait par le gaz naturel.
D’après les informations recueillies par les correspondants de l’agence Anadolu, les services de renseignement turcs ont enregistré des échanges sur les canaux internes des troupes de Damas, attestant de la collaboration du régime avec Daesh.
Ces échanges montrent que le régime a envoyé des équipes techniques à Deyru’z Zor, sous contrôle de Daesh, pour réparer les installations endommagées lors des bombardements.
Le message ordonne aux troupes présentes dans le secteur, de ne tirer en aucun cas sur les équipes envoyées, précisant que ces équipes ne travaillent pas pour le régime. L’hypothèse que ces techniciens soient étrangers gagne ainsi en crédibilité.
Cet exemple démontre clairement que le régime et Daesh coopèrent sur les questions énergétiques.
Ceci prouve que Daesh possède une raison importante qui lui permet de mettre la pression sur le régime.
Le commandant qui a passé l’ordre de ne pas tirer, a précisé qu’en cas d’attaque, toute la Syrie sera privée d’électricité.
Les enregistrements comprennent aussi une phrase qui annonce explicitement qu’un accord entre le régime et Daesh existe pour la réparation des gazoducs qui fournissent les centrales électriques.
Cette coopération dans le domaine du gaz et de l’électricité apparaît alors que, depuis quelques semaines, le commerce du pétrole de Daesh avec le régime est à l’ordre du jour de la communauté internationale.
Le régime, coincé entre la guerre civile et les sanctions internationales, s’est retourné vers Daesh pour compenser ses besoins en pétrole.
L’organisation terroriste fournit le régime grâce à des camions citernes et des gazoducs.
Le ministère du Budget américain avait, le mois dernier, ajouté les noms de plusieurs dignitaires du régime de Damas impliqués dans ce commerce avec Daech, sur la liste des personnes sous le coup de sanctions.