«J’ai informé le président de la démission du gouvernement», a déclaré Mme Straujuma, à l’issue d’une rencontre avec le chef de l’Etat, Raimonds Vejonis, qui avait estimé que le gouvernement de coalition de centre droit entre Unité (libéral conservateur), le Parti réformateur (centre droit), l’Alliance nationale (NA) et l’Union des Verts et des paysans (ZZS) sous sa direction « ne travaillait plus bien».
Nombreuses critiques
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs évoquant un possible départ de la première ministre avaient circulé dans la presse. Le 4 décembre, elle avait dénoncé une campagne organisée contre elle et affirmé vouloir rester à son poste. Mme Straujuma s’est retrouvée sous le feu de critiques, y compris au sein de son parti, Unité, à cause des difficultés à mettre en place le projet du budget pour 2016, qui prévoit une hausse des impôts. Elle a également dû faire face à une grève des enseignants et à la faillite du transporteur aérien national airBaltic, objet d’un règlement controversé. Le président letton a annoncé qu’il allait consulter tous les partis politiques avant de présenter un candidat à sa succession.
« Elle était une première ministre plutôt bonne, dans le sens où elle a réussi à cimenter une coalition de gouvernement très disparate. Mais, dans le même temps, elle avait un problème assez sérieux de leadership politique », estime le politologue Ivars Ijabs. « Le parti au pouvoir, Unité, était très mécontent du comportement très ambigu, discret (…) de Straujuma », ajoute-t-il.
Sa coalition de centre droit avait remporté les élections législatives de 2014, après avoir adopté une ligne de fermeté à l’égard des positions de la Russie dans le conflit ukrainien.
Tags: