Le couple de tueurs présumés, l’Américain Syed Farook et sa femme Tashfeen Malik, était entré aux États-Unis en juillet 2014. « Elle était ici avec un visa K1, sur un passeport pakistanais », a dit David Bowdich, de l’antenne du FBI de Los Angeles.

Sur 61 millions de visiteurs temporaires en 2013, environ 26.000 sont arrivés aux États-Unis avec un tel visa --dont seulement 272 ressortissants pakistanais, selon les statistiques du département américain de la Sécurité intérieure.

Le visa permet à des étrangers de se rendre aux États-Unis pour y épouser leur conjoint américain. Le mariage doit impérativement intervenir sous 90 jours, ce qui semble avoir été le cas pour le couple. Selon le New York Times, Syed Farook a déposé une demande de permis de séjour permanent (« carte verte ») pour sa femme en septembre 2014.

Pour obtenir le visa de fiancé, les demandeurs doivent généralement justifier d’une relation d’au moins deux ans. Le fiancé étranger doit aussi, parmi d’autres pièces, fournir des « certificats de police » de tous les pays où il a vécu plus de six mois depuis l’âge de 16 ans.

Un porte-parole du département d’Etat, Mark Toner, a confirmé que, comme pour les autres visas, le dossier de Tashfeen Malik avait été croisé avec les bases de données antiterroristes.

Mais les partisans d’un ralentissement des arrivées d’immigrés en provenance du Moyen-Orient affirment que le programme représente une faille sécuritaire à combler au plus vite.

« Le visa K1 n’est presque jamais refusé », dit à l’AFP Jon Feere, du centre de réflexion Center for Immigration Studies, partisan de restrictions de l’immigration et qui a l’oreille de nombreux conservateurs du Congrès américain. Citant des chiffres du département, il souligne que 98 % des demandes de visas K1 ont été accordées en 2014.

« Conduire des vérifications significatives sur autant de gens dans un pays comme le Pakistan, une base connue pour les terroristes islamiques, est impossible », argue sur son site la Fédération pour une réforme américaine de l’immigration, un autre groupe favorable à une fermeture sélective des frontières.

À peine les origines de Tashfeen Malik et Syed Farook connues, les sénateurs républicains Jeff Sessions et Ted Cruz ont demandé à l’administration Obama la communication de leurs dossiers d’immigration, ainsi que de ceux de leurs parents.

Jeff Sessions, qui préside la sous-commission du Sénat sur l’immigration, a également souligné que le Pakistan était le pays musulman qui recevait le plus grand nombre de cartes vertes. Et il est l’un des élus qui appellent à l’arrêt de l’accueil de réfugiés en provenance du Moyen-Orient.

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