Une fourmi nommée en l'honneur de Radiohead

  29 Avril 2017    Lu: 5285
Une fourmi nommée en l'honneur de Radiohead
Décidément, les scientifiques aiment bien les décibels. Après l'écrevisse baptisée en l'honneur de Pink Floyd et la tarentule en clin d'oeil au chanteur de Mégadeth, voici la fourmi Radiohead (Sericomyrmex radioheadi).
Il s'agissait pour les scientifiques Ana Ješovnik et Ted R. Schultz, de la Smithsonian Institution à Washington, de rendre hommage à la musique et à l'engagement écologique des membres du groupe. Mais passé cette anecdote, Sericomyrmex radioheadi s'avère tout aussi mystérieuse que le groupe auquel elle fait référence. Cette nouvelle fourmi appartient au genre Sericomyrmex ou, "fourmis soyeuses" et vit dans une zone géographique dite néotropique (Amérique centrale, Antilles, Amérique du Sud et les îles Galápagos). Elles ont la particularité de faire partie de ces fourmis agricultrices qui cultivent leurs propres champignons pour se nourrir.



Trois nouvelles espèces découvertes

Les scientifiques ont collecté des fourmis soyeuses en Amérique centrale et en Amérique du sud. Via une analyse des données de séquence ADN et de la morphologie, trois nouvelles espèces ont été découvertes: S. maravalhas, S. saramama et la fameuse S. radioheadi. Après des observations à l’aide d’un microscope électronique à balayage, les chercheurs ont constaté que les reines et les ouvrières étaient recouvertes d’une couche blanche et cristalline, contrairement aux mâles. Si les scientifiques ignorent encore la composition chimique et la fonction exacte de cette enveloppe, ils supposent qu'il peut s’agir d’une protection contre les parasites, autant pour les fourmis que pour les champignons qu’elles cultivent. Une hypothèse renforcée par le fait que la plupart de ces formicidés à champignon cultivent des bactéries qui à la manière d'un antibiotique vont protéger les cultures contre les mauvaises herbes. Une particularité absente dans le genre Sericomyrmex. Pourtant, leurs jardins restent préservés. La prochaine mission pour les scientifiques consiste donc à déterminer si cette couche agit comme ils le supposent. Le cas échéant, voilà une bonne piste pour développer un produit antiparasitaire 100% naturel. C’est Radiohead qui va être content !

Source: Sciences et Avenir


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