Il n'est pas tellement surprenant, lorsqu'on connait la douleur intense des migraines, d'imaginer qu'une personne migraineuse souffre également d'anxiété. Aussi ne sommes-nous pas surpris d'apprendre qu'une personne migraineuse a trois fois plus de chance de souffrir d'anxiété qu'une personne qui ne connait pas les migraines.
En effet, d'après une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université de Toronto sur plus de 2.200 canadiens migraineux et 20.000 non-migraineux, seulement 2% des personnes qui ignorent tout des migraines souffrent d'anxiété, contre 6% pour les personnes migraineuses.
Autre fait intéressant: les hommes avec des migraines seraient deux fois plus touchés par l'anxiété que les femmes migraineuses. "Nous étions surpris, parce que les femmes sont généralement plus souvent touchées par l'anxiété que les hommes", a ainsi confié le Dr. Esme Fuller-Thomson, le directeur de cette étude, au Huffington Post. La seule explication que ce dernier trouve à ce phénomène est que les hommes souffrant de migraines auraient tendance à ne pas prendre de médicaments: "Les symptômes des migraines seraient donc plus sévères, ce qui provoquerait l'anxiété", a-t-il confié.
Mais il y a évidemment d'autres facteurs - environnementaux, biologiques, émotionnels - qui connecteraient l'anxiété aux migraines; mais bien souvent, c'est la nature "imprévisible et incontrôlable de la douleur des migraines" qui rendrait les gens anxieux. Selon le Dr. Janay Jayanthikumar, co-auteur de cette étude, la douleur des migraines "interfère effectivement souvent avec les responsabilités familiales et professionnelles" du migraineux, et ce avec peu ou pas d'avertissement. Dès lors, hommes et femmes souffrant de migraines auraient précisément peur d'en ressentir de nouveau la douleur.
Qui plus est, le manque de soutien peut également être un facteur de l'anxiété; une personne qui pourrait se confier à quelqu'un à propos des douleurs de ses migraines aurait cinq fois moins de chance de souffrir d'anxiété. Comme quoi, le soutien moral sera toujours l'un des facteurs les plus importants de préservation de la santé mentale.
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